En ce moment
 
 

Les CPAS ont tout préparé pour accueillir les réfugiés, mais tout ne se passe pas comme prévu...

Les CPAS ont tout préparé pour accueillir les réfugiés, mais tout ne se passe pas comme prévu...
 
 

Des initiatives locales d'accueil ont été mises en places pour se préparer à héberger ceux qui obtiendront le statut de réfugié. Oui, mais voilà, le plan de répartition est toujours bloqué et certains CPAS, comme celui de Charleroi, ont fait des frais...

Au CPAS de Charleroi, la situation commence à devenir compliquée... Tout est prêt pour permettre l'accueil de familles de réfugiés, mais ces logements restent désespérément vides. Et pour cause: le plan de répartition commune par commune avait été annoncé par le gouvernement fédéral pour le 1er mai. Quinze jours plus tard, il n'est toujours pas activé, bloqué en attendant l'avis du Conseil d'État. 

Mais les CPAS ont pris les devants: ils ont mis en place des ILA, des initiatives locales d'accueil, afin de proposer des hébergements aux réfugiés. Ils ont également affecté des équipes d'assistants sociaux à ces ILA afin de venir en aide aux demandeurs d'asile dans leurs démarches. "L'accompagnement, que ce soit au niveau de leur procédure, du social, de leurs enfants quand ils en ont, recherche d'école, une aide au niveau de la recherche des avocats s'ils n'en ont pas encore...", a détaillé ce matin sur Bel RTL Anissa, assistante sociale à Charleroi, au micro de Frédéric Moray.


150.000 euros déjà investis

Pour permettre l'intégration des familles,  Ils ont investi 150.000 euros dans l'aménagement de logements. "Actuellement, nous avons 3 appartements pouvant accueillir des familles, un couple et deux enfants, ça fait 12 personnes à Lodelinsart. Et nous avons deux appartements ici en face pour accueillir des familles de trois personnes", a expliqué Denis Feron, responsable du service ILA de Charleroi.

Mais alors que tout est prêt, les hébergements restent vides et l'inquiétude s'installe pour Mazouz Lahssen, directeur général faisant fonction du CPAS de Charleroi: "On a contracté des baux dès le mois de janvier. On a équipé tous les bâtiments qu'on avait avec des marchés publics... Les normes de Fedasil sont assez contraignantes. Et maintenant on apprend que ce ne serait peut-être plus des familles, mais des isolés. Pas plus tard que la semaine dernière, on nous dit 'stoppez tout, on va déjà essayer de vous agréer tout ça, mais ne cherchez plus de nouveaux logements'. Nous à notre niveau, c'est une catastrophe", lance-t-il. Il réclame davantage de clarté et déplore que la proactivité du CPAS de Charleroi soit au final "sanctionnée".


Et les frais indirects? 

Dans la seconde phase de ce plan, les demandeurs d'asile reconnus comme réfugiés auront droit au revenu d'insertion de 850 euros ainsi que d'une aide à l'intégration socio-professionnelle. Mais là, une autre difficulté risque de survenir: si le Fédéral a bien prévu une enveloppe pour financer le revenu d'insertion de ces personnes, rien n'est prévu pour frais indirects, c'est-à-dire tout ce qui concerne la scolarité des enfants, les garanties locatives des logements, les formations, etc.


 

Vos commentaires