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Les commerces locaux acculés par les taxes communales: voici les menaces qui planent sur les magasins traditionnels

 
 

La fédération des commerces lance un cri d'alarme. Les détaillants sont en ce moment criblés de taxes communales en tout genre. Taxes sur les enseignes, sur les prospectus, sur les places de parking. Une situation qui menace la survie des magasins.

Les taxes communales etouffent les commerçants locaux. A Namur, Guy tient une boutique spécialisée en matériel graphique depuis près de 40 ans. S'il a mis une enseigne à l'entrée de son commerce, il n'était pas question de l'illuminer, car "c'est une taxe de la commune supplémentaire. Ajoutez à cela la taxe pour le panneau extérieur, la taxe pour ne pas être gêné quand il y a des animations en ville. Toutes ces petites taxes additionnées les unes aux autres fait qu'on a dit 'stop' pour l'enseigne lumineuse", a indiqué Guy, le gérant du commerce.


"En dessous du minima imposé par la Région"

A Namur, une enseigne lumineuse coûte 33 euros par mètre carré. La diffusion sonore à l'intérieur d'une boutique sera elle facturée 60 euros par an. Pourtant, toutes ces taxes doivent respecter un plafond. "Nous taxons les commerçants sur les enseignes, les écrits publicitaires. Mais je dois rappeler qu'il existe une circulaire budgétaire qui impose la paix fiscale sur ce qu'on peut lever comme taxe et ce que l'on ne peut pas lever comme taxe. Bien souvent, à Namur, nous sommes en dessous du minima imposé par la Région", a expliqué Cécile Crèvecoeur, l'échevine des finances de la ville de Namur.


"On va réduire l'emploi"

Pourtant, les commerçants dénoncent le fait que les communes imposent leurs propres tarifs, sans tenir compte des nouvelles technologies. "A terme, qu'est-ce qui va se passer ? Ou bien on va fermer un certain nombre de magasins, ou bien on va réduire l'emploi, ou bien on va passer beaucoup plus par l'e-commerce, et c'est ce que nous sommes déjà en train de faire", a indiqué Dominique Michel, administrateur délégue de Comeos (fédération belge du commerce et des services).

Du petit indépendant aux enseignes plus importantes, ces taxes de plus en plus nombreuses concernent pas moins de 80.000 points de vente en Belgique.


 

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