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Les chefs de l'armée et du SGRS admettent des dysfonctionnements mais envisagent l'avenir

Les chefs de l'armée et du SGRS admettent des dysfonctionnements mais envisagent l'avenir
 
 

(Belga) Le "patron" de l'armée belge, l'amiral Michel Hofman, a une nouvelle fois admis mercredi des dysfonctionnements au sein de son organisation et en particulier du service de renseignement militaire, le SGRS, dans le suivi du militaire d'extrême droite Jürgen Conings, tout en assurant que des réformes étaient en cours.

Ce caporal-chef ex-policier militaire sanctionné pour ses propos d'extrême-droite avait quitté sa caserne de Bourg-Léopold (Limbourg) le 17 mai dernier en possession d'armes volées et son corps sans vie a été retrouvé le 20 juin dans un bois de la commune de Dilsen-Stokkem. "Je reconnais encore une fois les constatations, les manquements, les recommandations exprimés dans les deux rapports (celui de l'Inspection générale des forces armées et celui du comité R, l'organe de contrôle des services de renseignement civil et militaire, déjà présentés au parlement, ndlr), qui remettent tous deux en cause le fonctionnement du SGRS", a-t-il affirmé lors d'une audition devant la commission de la défense de la Chambre. Le caporal Conings était le seul militaire figurant au niveau 3 sur la liste établie par l'Organe de Coordination et d'Analyse de la Menace (OCAM) qui l'y avait inscrit le 17 février dernier. Mais cette information a mis du temps à circuler au sein de la Défense et n'a jamais été communiquée avant la fuite de l'intéressé au chef du SGRS (Service général du Renseignement et de la Sécurité), le général-major Philippe Boucké.  "Je ne vais pas tourner autour du pot dans ce dossier. Il y a eu plusieurs dysfonctionnements structurels et ponctuels", a reconnu le général Boucké - à la tête du SGRS depuis le 18 septembre dernier -  en soulignant que son service était engagé dans un plan de transformation depuis janvier 2020, lancé par son prédécesseur.  Sans remettre en cause les conclusions des deux rapports, il a toutefois nuancé certaines déclarations faites à propos du fonctionnement de son service. Jürgen Conings était apparu sur le radar du SGRS en 2019 pour "sa proximité avec des mouvements d'extrême droite" et" ses propos racistes" sur Facebook. Mais une plainte déposée auprès de la police locale avait été classée sans suite, a rappelé l'officier, tout en soulignant que l'intéressé avait été sanctionné par son chef de corps en décembre 2020. (Belga)


 

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