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"4 à la maison, sans masque, sans aération": les aide-ménagères n'en peuvent plus et le font savoir

 
 

Des aide-ménagères ont rencontré jeudi le vice-Premier ministre et ministre fédéral de l'Emploi Pierre-Yves Dermagne (PS) afin de lui remettre un "livre noir" compilant les témoignages de ces travailleuses, annonce mercredi la FGTB. Elles comptent également le transmettre aux ministres des entités fédérées. Le syndicat socialiste souligne que les aide-ménagères ont également vécu une année difficile en raison de la crise sanitaire, avec notamment une perte de salaire et des conditions de travail encore plus contraignantes.

Selon les travailleuses et travailleurs du secteur du nettoyage (environ 140.000 en Belgique, dont 98% de femmes), les clients ne respectent pas toujours les mesures élémentaires comme le maintien des distances et le port du masque. Aujourd'hui, ces travailleurs ont rencontré le ministre fédéral de l'Emploi, Pierre-Yves Dermagne, pour lui faire part de leur situation. Ce matin, une centaine de travailleuses se sont rassemblées devant le cabinet du ministre, selon notre journaliste sur place, Mathieu Col.

Ces aides ménagères sont fatiguées, et demandent au ministre de faire pression sur leurs employeurs pour augmenter leurs salaires. Si elles font vraiment partie de ces héros de première ligne, elles demandent à être remerciées et considérées comme telles. 

Parmi les problèmes qu'elles vivent au quotidien : elles dénoncent certaines entreprises ne leur fournissent pas le matériel nécessaire pour les protéger du virus. "Alors qu'en temps ordinaire, elles sont déjà soumises à des conditions de travail précaires, la crise du corona a exacerbé les problèmes existants", explique la FGTB, le syndicat socialiste. "Les aide-ménagères sont aujourd'hui dans une position plus que vulnérable." Le gouvernement a par ailleurs compliqué la situation des aide-ménagères en maintenant le secteur ouvert pendant les deux vagues d'infections, selon l'organisation syndicale. "Ces travailleuses ont été étiquetées comme essentielles, mais elles ne sont ni payées ni traitées en conséquence. Elles méritent le respect et plus de sécurité financière."

Pierre-Yves Dermagne (PS) a promis, dans le RTL info 13h, "que l'on enverra l'inspection sanitaire pour contrôler" et "de relancer la concertation sociale entre fédération patronale et organisation syndicale"


 

"Je suis en quarantaine, mais en plus de cela, je perds une partie de mon salaire"

De nombreux témoignages ont été publiés sur le site Internet www.parolesdaidesmenageres.be et rassemblés dans un "livre noir" qui sera remis aux différents ministres de l'Emploi.

Parmi ces témoignages, figure celui d'Irina. "Lundi, je me rends au travail", peut-on lire. "Voilà que j’aperçois un quart d’heure plus tard que mes clients sont au plus mal. Ils prennent leur température devant moi : 39.8 ! Ils sont à 4 dans la maison sans masque, sans aération, rien du tout ! je sors de la maison et je téléphone au bureau qui me dit de quitter les lieux. Malheureusement,  c’est trop tard. Aujourd’hui, je suis contaminée et non seulement, je suis en quarantaine, mais en plus de cela, je perds une partie de mon salaire."


 

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