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Le virologue Steven Van Gucht: "Nous sommes toujours au même pic que lors de la 2e vague"

Le virologue Steven Van Gucht: "Nous sommes toujours au même pic que lors de la 2e vague"
(c) Belga
 
 

"Les hôpitaux et unités de soins intensifs belges n'ont plus de marges de manœuvre", s'est inquiété le virologue Steven Van Gucht mercredi dans le journal de la VRT. Pas moins de 945 patients sont actuellement traités aux soins intensifs, ce qui représente une augmentation de 6% par rapport à la semaine passée.

"Nous sommes toujours au même pic que lors de la deuxième vague", a souligné M. Van Gucht. "Aujourd'hui la situation est différente. Nous avons une meilleure perspective grâce à la campagne de vaccination en cours". Le virologue s'attend à ce que les indicateurs du virus poursuivent leur baisse mais alerte sur la situation dans les hôpitaux et au sein des unités de soins intensifs, dépourvus de marges de manœuvre. "C'est positif si les indicateurs continuent de baisser. Mais les assouplissements (des mesures, ndlr) provoquent des incertitudes. La situation doit être abordée avec prudence et par étapes". Si le nombre de tests réalisés est en baisse en raison de la période de vacances, M. Van Gucht s'inquiète du taux de positivité aujourd'hui estimé à 9,5%. Cet indicateur illustre la proportion de tests positifs par rapport à l'ensemble des dépistages. "Ce pourcentage ne cesse d'augmenter", souligne le virologue. "Moins de tests sont réalisés mais un nombre plus élevé d'entre eux sont positifs. Ceci est lié à des contacts accrus entre les gens, surtout au sein de la sphère privée, ainsi qu'au variant britannique hautement contagieux". M. Van Gucht estime que la "pause de Pâques", décrétée par le gouvernement fédéral et les entités fédérées il y a trois semaines, a joué son rôle. "Sans ces mesures, la situation aurait été bien pire", selon lui. S'il compte sur la campagne de vaccination, le virologue plaide pour une prise en compte continue des chiffres. "On énonce sans cesse des dates de réouverture. Ce serait bien que celles-ci soient accompagnées de conditions supplémentaires, à savoir les chiffres du nombre d'admissions et de personnes en soins intensifs."


 

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