De plus en plus d'hommes passent au temps partiel en Belgique, surtout en 4/5e: "Pour m'occuper de mes enfants de temps en temps"

Le temps partiel est de plus en plus répandu chez les employés. Selon une étude menée par une société de ressources humaines, c'était le cas pour un tiers des travailleurs l'an dernier. Ils n'étaient qu'un quart en 2008. On constate aussi que les hommes sont plus nombreux qu'avant à privilégier ce type d'horaire. Justine Roldan Perez et Guillaume Houssonloge ont rencontré un employé qui ne travaille plus à temps plein.

Pierre-Etienne a 48 ans, il travaille dans le secteur de la publicité et il y a quelques années, il a décidé de réduire son horaire de travail pour passer plus de temps en famille. "C'était au début de la scolarité de mes enfants, pour pouvoir m'en occuper de temps en temps. Autrement, je n'aurais jamais eu l'occasion de les conduire à l'école, explique Pierre-Etienne Lalmand. Je suis navetteur, je fais Liège-Bruxelles tous les jours, je pars tôt, je rentre tard. Grâce à mon 4/5e, je peux au moins un jour par semaine les conduire à l'école, tout simplement"

En 2008, un travailleur sur quatre effectuait un temps partiel. L'an dernier, et donc six ans plus tard, le chiffre est de un travailleur sur trois. Cette évolution se marque notamment avec l'âge: 23% des travailleurs à temps partiel ont de 25 à 29 ans, et à partir de 55 ans, cela concerne près de la moitié d'entre eux.

Des chiffres à relativiser malgré tout. "Il y a ceux qui sont demandeurs: l'économie est en train de redémarrer, ils peuvent se le permettre. Et puis il y a les gens à qui c'est imposé. Mais très clairement, sur cette première catégorie de personnes, il y a une tendance lourde à vouloir aménager ce temps de travail, le réduire, de manière à pouvoir avoir ce meilleur équilibre entre vie professionnelle, vie privée, vie associative parfois ou vie familiale", explique Bruno Wattenbergh, expert en économie.

Et parmi ceux pour qui cela est un choix, on constate que les hommes sont de plus en plus nombreux. La conjoncture actuelle, quant à elle, laisse présager que la tendance va encore prendre de l'ampleur dans les années à venir.