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Le témoignage intense de la mère d'une victime de Mohamed Merah: "Nos villes multiculturelles, c'est un échec"

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Latifa Ibn Ziaten est la mère de l'un des trois militaires abattus par Mohamed Merah à Toulouse. Depuis, elle plaide pour une meilleure intégration dans les quartiers défavorisés, pour plus d'éducation. Témoignage.

Latifa a perdu son fils Imad, mort il y a 3 ans sous les balles du terroriste Mohamed Merah à Toulouse. Depuis, cette mère de famille marocaine dénonce la face cachée de nos villes multiculturelles. "Bien sûr que c'est un échec, et je n'arrête pas de le dire. Il faut ouvrir les ghettos. Il faut qu'il y ait une mixité dans les établissements scolaires. On ne peut pas fermer les yeux et ne rien faire", a expliqué Latifa Ibn Ziaten à notre journaliste Benjamin Brone.

Moins de ghettos pour plus de mixité, voici le fer de lance de Latifa. Pour elle, le berceau du radicalsme, c'est l'abandon des jeunes issus des quartiers. Il faut donc, dit-elle, "éduquer dès la maternelle". Elle se montre aussi très sévère à l'égard d'un certain laxisme des autorités. "Ce n'est pas normal qu'on trouve aujourd'hui des radicaux dans certaines mosquées. Ce n'est pas normal qu'on ferme les yeux. Il y a des garages et des pavillons dans lesquels les gens font des prières, et où rien n'est contrôlé", a encore précisé Latifa.

Cette mère de 5 enfants déverse avec passion un message de paix et de tolérance. Faite chevalier de la légion d'honneur, elle utilise les mots comme des armes. Depuis le drame qui l'a touchée, elle sillonne la France. Ce mardi, elle était à Liège pour indiquer aux autorités qu'il fallait investir dans les écoles, mais aussi dans les prisons. Selon elle, il n'est jamais trop tard.


 

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