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Le secteur nucléaire déploie les grands moyens pour garder ses employés: prime d'un an de salaire et garantie d'emploi jusqu'à la pension

 
 

Le secteur du nucléaire, lui, s'inquiète fortement du départ de nombreux collaborateurs. Pour l'instant l'arrêt des centrales nucléaires est toujours prévu pour la fin de l'année 2025. Voyant cette échéance arriver, des employés qualifiés dans le nucléaire quittent déjà le pays pour exercer ailleurs, ce qui pose évidemment problème aux centrales qu'il faut encore faire tourner d'ici là. Elles vont donc jusqu'à offrir aujourd'hui des primes d'un an de salaire pour garder leur personnel.

Engie, gestionnaire de l'électricité nucléaire en Belgique, vient de le confirmer: prolonger les centrales sera impossible. C'est une procédure qui demande cinq années de recul. Pourtant leur fonctionnement est prévu jusqu'en 2025 et il faut du personnel qualifié dont la formation peut être longue, comme l'explique dans le RTLINFO 13H, Vincent Aroca, technicien radio-protection à Tihange, délégué CGSP: "Cela prend entre un an et cinq ans, ça dépend vraiment des métiers. C'est très spécifique le nucléaire."

Engie vient de proposer aux travailleurs de plus de 45 ans qui souhaitent rester la garantie d'emploi jusqu'à leur pension et aux autres, contre l'engagement de rester encore trois ans et demi, une prime d'un an de salaire brut.

Anne-Sophie Hugé, porte-parole d'Engie-Electrabel détaille cette mesure: "Pour effectivement garder les personnes qui d'ores et déjà envisagent ou envisageraient de quitter l'entreprise alors que nous en avons bien entendu besoin."

Le risque, c'est que certains travailleurs choisissent de partir chez EDF en France où le nucléaire restera la principale source d'électricité.

Un déplacement confirmé par le délégué CGSP: "C'est vrai qu'il y en a qui ne seraient pas contre le fait d'aller chez EDF vu qu'ils vont construire de nouvelles centrales donc il y a un futur en France par rapport à la Belgique".

L'agence fédérale de contrôle nucléaire impose des quotas de personnels qualifiés pour exploiter une centrale. Dans l'hypothèse d'un départ massif des travailleurs, les centrales pourraient être contraintes à s'arrêter plus tôt que prévu.


 

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