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Le défilé et le village de police du 21 juillet annulés? Les policiers, cibles de choix de la menace terroriste, ont peur

Le défilé et le village de police du 21 juillet annulés? Les policiers, cibles de choix de la menace terroriste, ont peur
 
 

Les policiers craignent d'être une cible de choix lors des cérémonies du 21 juillet et leurs syndicats ont demandé au ministre de l'Intérieur Jan Jambon d'annuler leur défilé ainsi que leur "village".

Les syndicats ont demandé au ministre de l'Intérieur Jan Jambon d'annuler le défilé des policiers ainsi que le village de police lors des festivités du 21 juillet, afin de ne pas exposer les forces de l'ordre à "un risque inutile" face à la menace terroriste toujours présente, a indiqué mercredi à l'agence Belga Stéphane Deldicque, délégué permanent de la CSC Police. En cas de refus, les agents pourraient décider de perturber les évènements.


40 élèves au défilé et une centaine d'hommes au village

Chaque année lors de la fête nationale, 40 élèves de l’académie de police prennent part au défilé. Au même moment devant le Palais de Justice de Bruxelles, le village de police rassemble une centaine d’hommes. Pour les syndicats de police, cette année, ces rassemblements sont déraisonnables. "Aujourd’hui on est dans une situation où par rapport à certains évènements, les policiers restent une cible potentielle puisque l’OCAM nous a rendu un avis de niveau 3, donc un risque probable d’acte éventuel lié au terrorisme", a expliqué Eddy Quaino, délégué permanent CGSP, au micro d’Alix Battard pour RTL TVi.


Menace spécifique pour les policiers

"La menace terroriste est toujours présente depuis le 7 janvier et spécifique pour les policiers", déclare le délégué permanent. Pour cette raison, les syndicats ont demandé une analyse de risques à leur employeur, la police fédérale, dont ils ont obtenu les résultats mercredi. "Le conseiller en prévention a émis un avis négatif" quant à l'organisation du défilé et du village et a précisé que si ces événements étaient maintenus, "des mesures devraient être prises". "Nous sommes actuellement en concertation entre les quatre organisations syndicales et l'employeur", a précisé M. Deldicque.


"C'est inacceptable"

Les syndicats déplorent le fait de n'avoir "eu un retour de cet avis qu'aujourd'hui" et que "la décision de maintenir le défilé et le village a apparemment déjà été prise avant concertation". De plus, les polices locales n'ont selon lui pas eu vent de l'avis négatif, "et vont donc envoyer des collègues à Bruxelles le 21 juillet sans connaître le contenu de cette note. C'est inacceptable." "Nous demandons au ministre de garder les pieds sur terre. Ayez du bon sens, eu égard à la menace terroriste qui pèse sur nos collègues. Nous demandons vraiment que ces deux activités soient supprimées", a ajouté Stéphane Deldique.


Que feront-ils à la place?

À la place du défilé policier et du village de police, ces agents pourraient par exemple participer aux missions de surveillance et de sécurité du 21 juillet. Depuis les attentats de Charlie Hebdo en janvier dernier, beaucoup de nos policiers auraient tout simplement peur. "Depuis le 7 janvier, beaucoup de choses ont été changées. La perception de leur propre travail a été complètement modifiée. Donc je pense que oui, ils gardent toujours à l’esprit le fait qu’ils sont exposés à un risque et je pense qu’à de tels évènements, il y a toujours un risque qui est plus accru dans leur esprit", a précisé le délégué permanent.


"Réactiver un préavis de grève qui court toujours actuellement"

Une échéance a été fixée à vendredi avant d'envisager des actions perturbant les festivités du 21 juillet, précise Stéphane Deldicque. Si les syndicats ne sont pas entendus, ils pourraient en effet "réactiver un préavis de grève qui court toujours actuellement". Le ministre Jan Jambon a fait savoir via sa porte-parole qu'il n'avait pas encore reçu officiellement la demande des syndicats, mais qu'il l'analyserait et "suit la situation de près". Contacté par notre journaliste Mathieu Col, il a indiqué qu'il se donnait le temps de la réflexion.


 

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