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Le coronavirus fait des ravages dans les maisons de repos: une "analyse de la surmortalité" va cependant relativiser les chiffres

 
CORONAVIRUS
 

Est-ce que chaque décès dans les maisons de repos est compté comme un décès dû au coronavirus ? C'est une question délicate, et qui peut expliquer en partie le grand nombre de morts recensés en Belgique par rapport aux autres pays.

Emmanuel André, virologue et porte-parole du centre de crise, a tenté d'y répondre ce mercredi. "Attribuer comme cause du décès d'une personne dans une maison de repos la maladie covid-19 est un exercice particulièrement difficile. Surtout par la passé, quand le nombre de tests pour confirmer l'infection était très limité. Cette situation a tendance à s'améliorer maintenant", a-t-il expliqué.

"Nous pouvons comprendre que dans une maison de repos, pour un certain nombre de cas, les suspicions d'infection au coronavirus, et les décès liés au coronavirus, ont été surestimés. Parce que le contexte épidémiologique était bien présent, mais la cause du décès ne pouvait pas être confirmée".

Actuellement, "des études sont en cours pour faire la part des choses, pour pouvoir donner une image plus précise de la situation: il s'agit de l'analyse de la surmortalité". Les calculs vont être assez simples, mais il faut rassembler tous les chiffres. "Dans chaque région, dans chaque maison de repos, on s'attend de façon historique à avoir un certain nombre de décès", par jour, par semaine ou par mois. "L'analyse qui va être réalisée, c'est de savoir combien il y a eu de décès en plus par rapport à une situation normale. Cette différence pourra nous permettre d'affiner la surmortalité liée au coronavirus".

Conclusion du virologue: "Nous pensons que cette étude permettra de diminuer le nombre probable de décès liés" au coronavirus qui frappe la Belgique en 2020.

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