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La Wallonie va-t-elle droit vers la faillite? "La situation est inquiétante", reconnait le ministre wallon de l'Economie

 
dette publique
 

La dette de la Wallonie se creuse sans cesse. La santé financière de la Région Wallonne se détériore, à tel point qu'elle pourrait encore baisser dans un classement de référence dressé par l'agence de cotation Moody's. Elle adresse une note à chaque État et région en fonction de sa crédibilité financière.

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Malgré la situation, le ministre-président wallon, Elio Di Rupo, s'est montré clairement optimiste sur l'avenir de la Région lors de son discours à l'occasion des fêtes de Wallonie. "Malgré les épreuves, la Wallonie résiste et prépare l'avenir avec confiance", a-t-il affirmé lors d'un discours prononcé au théâtre royal de Namur à l'occasion des annuelles fêtes de Wallonie. En évoquant toutes les catastrophes récentes, le ministre-président wallon a déclaré que "quoi qu'il advienne, la Wallonie a résisté et résistera encore à tous les chocs. Elle a ainsi prouvé sa détermination et qu'elle était tout sauf une petite région vulnérable". 

Invité sur le plateau de 'C'est pas tous les jours dimanche', Benoit Dispa, bourgmestre de Gembloux et député wallon, s'est dit "consterné d’entendre le ministre-président Elio Di Rupo faire comme si tout allait bien. J’ai l’impression qu’il est sous euphorisants. Ce déni de la réalité est inquiétant pour l’avenir. La réalité, c’est que les recettes de la Région Wallonne sont de 15 milliards d’euros et ses dépenses sont 20 milliards d’euros. On creuse les déficits, on plonge dans l’endettement. Le doublement de l’endettement est la seule réforme à mettre à l'actif de la majorité sur cette législature", assène le politique qui se trouve dans l'opposition. "On sera à 40 milliards de dettes à la fin de la législature. Tout ça est très inquiétant."

La Wallonie a déclaré qu’elle ferait une économie, tous les ans, de 150 millions d’euros. "Ce n’est pas assez", regrette l’économiste Bruno Colmant. "La dette devrait atteindre 50 milliards d’euros d’ici 2030. Dans l’absolu, ce n’est pas beaucoup -moins de 10% du PIB de la Belgique- mais ça veut dire que si on ne met pas des mesures en œuvres qui dépassent les 150 millions par an, on pourrait arriver dans une situation qui est vraiment désastreuse."

"La situation est inquiétante", reconnaît Adrien Dolimont, le ministre wallon du Budget, des Finances et des Aéroports. "Il ne faut pas oublier d’où on vient et ce qu’il s’est passé durant cette législature", répond-il en évoquant les différentes catastrophes comme les inondations, le covid… "Qui ont eu des impacts assez importants sur les dépenses publiques".

"Les experts ont souligné que pour pouvoir soutenir les dépenses, il faut revenir à un ratio dettes-recettes de 180%. Aujourd’hui, on approche d’un ratio de 240% donc oui, c’est inquiétant", conclut le ministre wallon.


 

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