Le mouvement de grève se poursuit chez Lidl. Une réunion de conciliation a débuté ce vendredi après-midi à 14h entre les syndicats et la direction de la chaîne de supermarchés. Elle s'annonçait tendue, et c'est visiblement le cas. "La conciliation est extrêmement tendue et proche de la rupture", a indiqué Myriam Delmée vice-présidente du Setca sur Twitter et à Belga, lors d'une interruption de séance. "Il s'agit d'une dernière tentative de conciliation. Je crains que l'on aille au clash", a-t-elle ajouté.
Ce vendredi, 147 succursales Lidl étaient fermées dont 39 dans le Hainaut, 34 en province de Liège, 18 à Bruxelles et dans le Brabant wallon, 12 en province de Namur et une en province de Luxembourg.
Les organisations syndicales ont été contactées mardi après-midi par la direction de Lidl, qui leur a fait une proposition légèrement revue à la hausse et "à prendre ou à laisser", selon le ressenti des syndicats. Mais cette proposition demeure quatre fois plus faible que les revendications des organisations. En clair: alors que le front commun réclame 40 heures supplémentaires par semaine et par magasin pour faire baisser la pression sur les travailleurs, la direction n'en offre que 10, détaille le Secta. Sur les 147 succursales fermées décomptées par l'enseigne, 39 se trouvent dans le Hainaut, 34 en province de Liège, 18 à Bruxelles et dans le Brabant wallon, 12 en province de Namur et une en province de Luxembourg.
"Lors de gros jours, on ressent vraiment la fatigue physique"
A la base, Lidl est ce qu'on appelle un hard discounter: pas de marque, pas de belles étagères, un minimum de personnel. Mais depuis 5 ans, le groupe a décidé de monter en gamme, sans pour autant changer sa manière de fonctionner. La charge de travail pour les employés est devenue ingérable. "Le samedi, surtout en début de mois, il y a énormément de monde. Là on a la pression pour aller plus vite, finir le travail plus vite. Tout doit être fait alors qu'il manque des bras", a confié Laurie, une caissière, dans un reportage de Vincent Chevalier et Caroline Haine pour Bel RTL. "On court tout le temps partout. Dès qu'on ferme notre caisse, on court en magasin. On n'arrête jamais".
Les employés ont aussi plusieurs casquettes. Par exemple, une caissière doit aussi s'occuper de la cuisson des pains au four ou du réassortiment des rayons. Ce rush permanent finit par peser sur la santé des employés. "Lors de gros jours, on ressent vraiment la fatigue physique, mais aussi la fatigue morale parce que les clients ne sont pas faciles", conclut Laurie.
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