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La grève à la SNCB sera prolongée: la direction n'a pas suivi les idées du ministre Bellot qui satisfaisaient les syndicats

 
 

Les perturbations se poursuivent sur le rail: seuls 10 à 15% des trains roulent en Wallonie, pour 90% en Flandre. La raison est toujours la même : la grève des affiliés au syndicat CGSP-Cheminots. Et elle ne semble pas prête de s’arrêter…

Les directions des chemins de fer ont accepté de programmer une nouvelle réunion avec les syndicats, a indiqué jeudi vers 16h30 Marianne Lerouge, responsable générale du secteur rail de la CSC Transcom. "Hier/mercredi, nous nous étions quittés sans accord et sans nouvelle date de réunion. Mais nous voulons trouver une solution. On a donc demandé une nouvelle réunion", a rapporté Mme Lerouge après s'être concertée avec sa base. La nouvelle réunion est prévue vendredi matin au siège de HR Rail. En attendant, la CSC Transcom n'appelle pas ouvertement à la grève mais continue à couvrir ses militants grévistes.

La grève à la SNCB initiée il y a plus d'une semaine continue au moins jusqu’à demain, date à laquelle la base des cheminots socialistes francophones devra se prononcer sur la prolongation ou non du mouvement. Mais selon Michel Abdissi, le président de la CGSP-Cheminots, il n’y a aucune raison pour qu’ils votent une reprise du travail.

En effet, hier soir, la réunion entre syndicats et direction a abouti à une impasse. "Nous estimons que c’est à nouveau imbuvable donc nous nous sommes levés, nous partons et nous n’avons pas de date pour une prochaine réunion", a expliqué le syndicaliste au micro de Mathieu Col dans le RTL INFO 13H.

Pourtant, le ministre de la Mobilité François Bellot avait proposé hier (via les médias, puisqu’il ne participe pas à la négociation) de suspendre la circulaire qui supprime certains jours de congé aux cheminots en échange d’une reprise du travail.


C'était "une porte de sortie tout à fait honorable"

Marianne Lerouge, la permanente régionale CSC-Transcom, estimait que "c’était une porte de sortie tout à fait honorable pour l’ensemble des parties, d’une part de notre côté demander aux agents de reprendre le travail pour que le service soit de nouveau assuré, d’autre part le retrait de la circulaire du côté de la direction et se donner le temps pour se remettre à table et rediscuter le tout. Mais la direction n’en a pas voulu", dénonce-t-elle.

"Ici autour de la table ils disent qu’ils ont le même discours que le ministre, mais eux conditionnent la suspension alors ça change le résultat et on ne peut pas être satisfaits de ce genre de proposition", expliquait M. Abdissi.

En réalité, la direction propose aussi le retrait de la circulaire, mais à plusieurs conditions dont toujours celle de perdre 2 jours de repos, ce qui ennuie justement le plus les syndicats.


Au moins la CGSP-Cheminots poursuivra la grève

Les syndicats, tant francophones que flamands, rencontreront leurs instances cet après-midi pour faire le point et prendre position. Mais la CGSP Cheminots devrait logiquement maintenir son mouvement de grève. "La question d'un appel à la grève sera discutée", a indiqué pour sa part Mme Lerouge, alors que jusqu'ici la CSC Transcom n'appelait pas officiellement à la grève.

Une commission paritaire nationale doit se tenir le 15 juin.

Déjà plus de 12.000 trains annulés depuis le début de la grève

Plus de 12.000 trains ont déjà été supprimés depuis le début de la grève spontanée sur le rail qui a débutée mercredi dernier, ressort-il des chiffres du gestionnaire de l'infrastructure, Infrabel. Les trains d'aujourd'hui/jeudi ne sont pas encore comptabilisés. A titre de comparaison, sur toute l'année 2015, 22.947 trains ont été supprimés.


 

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