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La communauté juive de Belgique sous haute surveillance: "C'est injuste et révoltant d'avoir besoin de militaires pour venir travailler"

 
 

En tout cas, plus de 4 ans après cet attentat, la communauté juive de Belgique, elle, reste très marquée. Comment l’attentat du Musée juif a-t-il changé leur quotidien ?

En 2019, l'antisémitisme reste une réalité. Depuis l'attentat, 6.000.000 euros ont été investis pour sécuriser une centaine de lieux de la communauté juive: une nécessité. 

Philippe Markiewicz, président du consistoire israélite de Belgique: "Vous ne pouvez pas prendre de risques lorsqu'il s'agit de la vie d'êtres humains. La vie des êtres humains est vraiment une donne tout à fait sacrée. La vie, c'est la valeur suprême. Donc je crois qu'on doit tout faire pour protéger la vie des êtres humains. Pour protéger la communauté juive et l'ensemble des citoyens belges, pas uniquement les juifs."

Aujourd'hui, des militaires, des policiers et des gardes privés, c'est le quotidien de ce journaliste quand il vient travailler. Nicolas Zomersztaj, rédacteur en chef du magazine "Regards": "Je vois quelque chose d'injuste et révoltant. C'est ce qui me distingue à mon avis des non-juifs, d'avoir besoin de militaires pour venir travailler. J'aimerais un jour travailler dans un endroit qui ne soit pas gardé par des militaires ou me rendre dans une synagogue qui ne soit pas gardée par des militaires ou dans un centre communautaire juif qui ne soit pas non plus gardé par des militaires". Depuis l'attentat, entre 53 et 130 incidents antisémites sont recensés en Belgique.

La communauté juive est obligée également de protéger ses enfants. Géraldine Kamps, du centre communautaire laïc juif David Susskind: "Si dans les mouvements de jeunesse non-juifs, ils peuvent sortir comme ils le souhaitent, dans les mouvements de jeunesse juifs, c'est tout autre chose. Ils sont encadrés. Il sont protégés. Il y a des militaires souvent, donc ils doivent rester le plus souvent dans un local fermé. Ils sortent de temps en temps mais c'est très compliqué d'assurer la protection que beaucoup attendent."

Les parents tentent de relativiser. Ce n'est pas toujours évident. Mais quoiqu'il en soit et malgré l'attaque du 24 mars 2014, la Communauté juive prône l'ouverture.

Philippe Markiewicz, président du consistoire israélite de Belgique: "Il faut faire en sorte de mieux faire connaître la Communauté juive chez les non-juifs pour mieux leur faire percevoir les valeurs éthiques de la Communauté juive dont le précepte fondamental est le suivant: "Aime ton prochain, quelqu'il soit."


 

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