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L'auteur de l'attaque à la machette à Charleroi aurait agi un peu comme un "freelance" de l'EI: "C’est une forme de récupération"

L'auteur de l'attaque à la machette à Charleroi aurait agi un peu comme un "freelance" de l'EI: "C’est une forme de récupération"
 
 

L'attaque à la machette à Charleroi a donc été "revendiquée" par le groupe terroriste Etat islamique. Une revendication qu'il faut à nouveau malgré tout nuancer. Le communiqué est imprécis. Il s'agit, probablement, ici, d'une "appropriation", une "récupération" après-coup. Un phénomène qui semble de plus en plus fréquent. Sébastien Degrave et Elisabeth Wouters l'expliquent pour le RTLINFO 13H.

Chaque revendication d’attentat se fait par le biais de communiqués, publiés sur internet. Ils sont en arabe, en anglais ou en français. Ils sont émis par l’organe de propagande du groupe terroriste Etat islamique. Ce canal officiel permet d’authentifier la revendication, mais pas de prouver l’implication directe du groupe. "L’absence dans la revendication des noms des individus qui commet(tent) les actes peut signifier tout simplement que Daech ne les connaît pas a priori, et c’est donc bien une connaissance a posteriori, et ceci renforce l’hypothèse d’individus qui ont agi de manière isolée, presque en freelance. Donc Daech, tant que l’identité n’est pas révélée par les médias, n’a pas ces identités", explique Michael Dantinne, centre d’étude sur le terrorisme et la radicalisation de l’ULG.


"C'est de toute façon une forme de récupération"

Lors des récentes attaques à Rouen, ou ce week-end à Charleroi, le groupe terroriste ne pilotait sans doute pas directement les opérations. Il s’agirait d’une certaine forme de récupération. "Que l’attentat ait été réellement planifié, téléguidé, conçu et pensé par Daech directement ou bien qu’il ait été commis par des personnes isolées de leur propre initiative, dans leur sphère d’autonomie et revendiqué par la suite, de toute façon, c’est une forme de récupération", ajoute le spécialiste.

La propagande sous toutes ses formes reste l’arme numéro 1 du groupe terroriste Etat islamique, qui investit dans ses médias digitaux pour radicaliser ses proies à distance. Utilisateurs et responsables des réseaux sociaux s’efforcent eux, chaque jour, à fermer ces canaux de diffusion pour faire taire ces appels à la haine.


 

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