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L'armée appelée en renfort pour une mission humanitaire dans nos prisons

 
 

Le comité ministériel restreint a décidé dimanche de réquisitionner l'assistance de l'armée "en vue de fournir un soutien humanitaire supplémentaire dans les prisons bruxelloises et wallonnes", a indiqué dimanche soir le cabinet du Premier ministre.

Le cabinet du Premier ministre Charles Michel, que tous les observateurs voyaient reprendre la main dans le dossier des prisons après la sortie médiatique de Koen Geens ce midi sur RTL-TVI, a émis un communiqué dimanche soir. Il annonce que l'armée va se rendre dans les prisons de Wallonie et de Bruxelles pour "soutien humanitaire supplémentaire".

"Aide humanitaire", c'est justement le terme choisi par le ministre de la Justice pour qualifier ce qu'il allait réclamer au gouvernement, en plus d'une rallonge budgétaire lui permettant d'avance dans sa négociation avec les représentants des agents pénitentiaires.

Cette assistance de l'armée doit permettre d'améliorer la situation des détenus, dans leurs droits de base, dans les prisons touchées par la grève. "Cette décision est nécessaire parce que les directions, les non-grévistes, la Protection civile et la Croix-Rouge sont sur le pont sans discontinuité depuis 12 jours dans les circonstances extrêmement difficiles causées par la grève générale dans les institutions pénitentiaires bruxelloises et wallonnes", précise le cabinet dans un communiqué.

La décision a été prise sur proposition des ministres de l'Intérieur Jan Jambon et de la Justice Koen Geens.

Dans un premier temps, 6 peletons de 30 personnes, soit 180 militaires seraient déployés dans les différentes prisons en grève.

Les prisons wallonnes et bruxelloises sont en grève depuis 14 jours pour protester contre les projets de rationalisation du ministre de la Justice Koen Geens. Le dernier protocole d'accord conclu entre le ministre et les syndicats vendredi était progressivement rejetée par les gardiens des différents établissements pénitentiaires durant le week-end, faisant craindre une prolongation du mouvement de grève et des conditions de vie toujours difficiles pour les détenus. L'Etat belge a déjà été condamné à trois reprises par les tribunaux pour les conditions de détention infligées aux détenus depuis le début de la grève: impossibilité de sortir de cellule et de prendre une douche, repas servis une fois par jour, linge non-lavé, visites supprimées, etc.


 

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