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Il est impossible pour les syndicats de faire rouler les trains gratuitement au lieu de faire grève: voici pourquoi

Il est impossible pour les syndicats de faire rouler les trains gratuitement au lieu de faire grève: voici pourquoi
 
 

Ce mardi, sur le plateau de l'émission Pour ou contre, Michel Abdissi, le président national de la CGSP-Cheminots, a expliqué pourquoi il était impossible pour les syndicats de faire circuler gratuitement les trains au lieu de faire grève.

Ce mardi, Fanny Rochez recevait Michel Abdissi, le président national de la CGSP Cheminots, et Jan Van Severen, le porte-parole de "Trein Tram Bus" (association d'usagers des transports publics). Ils ont débattu sur l'utilisation fréquente par les syndicats du rail du droit de grève.


Pas de titre de transport = pas d'assurance

Sur Facebook, un spectateur a proposé que les syndicats fassent circuler gratuitement les voyageurs plutôt que de faire grève et de les empêcher de circuler. Michel Abdissi explique que cette méthode n'est pas utilisable. "C'est impossible!", lance le représentant syndical. "Nous l'avons déjà tenté il y a une vingtaine d'années, et le fait qu'une personne se trouve à bord d'un train sans titre de transport, elle n'a aucune assurance si jamais un accident devait survenir", explique-t-il.

À l'époque où les syndicats ont tenté de faire circuler gratuitement des trains, un incident s'est produit, explique Michel Abdissi. "Nous avons eu une personne qui s'est blessée légèrement, et nous avons dû trouver toute une série de solutions pour couvrir les dégâts qui étaient liés au train", confie-t-il. "À l'heure actuelle, si un accident beaucoup plus grave arrive, il n'y a aucune assurance", ajoute-t-il.


Donner les titres de transports? Pas possible non plus

Des explications auxquelles a rétorqué Jan Van Severen: "On peut résoudre ça très facilement en distribuant par exemple des titres de transport gratuits, c'est toujours un titre de transport, qui comprend l'assurance", dit-il.

Michel Abdissi a ajouté que pour cela, il fallait obtenir l'accord de la direction. "Il faut l'accord du CEO de la SNCB. Nous nous sommes renseignés au niveau juridique, et vous comprenez bien que si nous avions eu l'occasion de faire ce type de grève, il y a longtemps qu'on en aurait abusé, croyez-moi", confie le représentant syndical.


 

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