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Le père de famille qui a filmé des policiers en pleine intervention à Waterloo se justifie (vidéo)

 
 

Fin décembre, à Waterloo, une intervention policière dérape dans une habitation. Les policiers, venus constater une infraction covid, blessent une mère de famille. Les policiers, filmés, sont au cœur de nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Une tendance qui divise.

Les images de l'intervention de police à Waterloo, où des agents venaient constater une infraction aux règles covid, ont fait le tour des réseaux sociaux. Sur le plateau de C'est Pas Tous les Jours Dimanche, Jérôme Simonis, l'un des parents mis en cause, était présent pour donner sa version des faits. Il a notamment expliqué pourquoi il avait été décidé de filmer les agents de police.

"On reconnaît l'infraction covid", déclare d'abord le père de famille. "Une zone de police est d'abord arrivée, c'était assez cordial. Et puis il y a eu trois zones de polices supplémentaires qui sont arrivées et ma femme a voulu filmer la disproportion de l'intervention. Cela a dérapé quand elle est arrivée sur la dernière policière, qui a arraché le téléphone de ma femme, qui a été mise au sol immédiatement. Je suis sorti, j'ai entendu ma femme crier et cinq policiers sont venus sur moi: immobilisation, violence...", précise-t-il ensuite.

Mais alors pourquoi avoir décidé, rapidement, de filmer la scène ? "Quand vous avez entre 15 et 18 policiers chez vous, que votre maison est encerclée que vous avez des enfants entre 13 et 18 ans dans la maison, on parle de mes trois enfants et de quatre copains en plus, c'est un truc qui est tellement aberrant que nous avons voulu filmer. J'ai la chance d'avoir 5 vidéos qui me permettent de retracer l'histoire", justifie Jérôme Simonis.

Cette tendance de prendre des vidéos des interventions se constate partout, plus encore à l'heure des réseaux sociaux. Ces supports, Ignace de la Serna, Procureur général à la Cour d’appel de Mons, continue de s'en méfier. "Par rapport aux vidéos, je suis extrêmement prudent. Avec une vidéo, on peut aussi facilement manipuler ou ne pas tout donner", affirme-t-il. 

Pour lui, il est aussi important de rappeler que le contexte est compliqué pour la police. "Ce ne sont pas toujours des situations évidentes pour les policiers. Quand ils sont sur le terrain au moment des attentats, ils sont évidemment dans une mission plus populaire. Par contre, quand il s'agit de mettre fin à une fête familiale, c'est moins populaire. Les policiers ne savent pas sur qui ou sur quoi ils vont tomber. Le problème, c'est que souvent, les gens sont un peu pris par la boisson, le ton monte et ce sont des situations qui dégénèrent parfois, avec rébellions et outrages. Il peut alors y avoir des dérapages", reconnaît-il finalement.

Cet éternel débat sur la prise de vidéos est au coeur des discussions. Rappelons que cela est tout à fait légal dans notre pays. 

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