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Guerre en Ukraine: quel impact pour les travailleurs ukrainiens en Belgique?

 
 

Olivier Marc, juriste chez Acerta, répondait aux questions de notre journaliste Antoine Schuurwegen. Que se passe-t-il si un travailleur ukrainien employé en Belgique veut aider sa famille originaire d'Ukraine ? Quels sont ses droits et les démarches qu'il peut entreprendre vis-à-vis de son employeur?

"Il existe plusieurs possibilités. Tout d'abord, la situation en Ukraine peut être reconnue comme une raison impérieuse et en cas de raisons impérieuses, c'est le cas par exemple en cas d'inondation d'incendie ou d'un enfant malade, un travailleur belge peut s'absenter de son travail sans maintien de la rémunération pendant une période de dix jours par an. Si ces dix jours par an sont suffisants, ça peut permettre de se rendre à la frontière pour accueillir la famille ou apporter de l'aide. C'est déjà une première solution. Si ce n'est pas suffisant, il va falloir envisager de prendre ses vacances ou de récupérer ses heures supplémentaires et si vraiment on pense que la la période va être plus longue. Le mieux, c'est de négocier avec son employeur un congé sans solde, une suspension du contrat de travail".

Par rapport aux ressortissants belges, beaucoup ont réussi à quitter l'Ukraine. On sait qu'hier il restait un millier de Belges présent en Russie. Que faire si on est employé et que l'on est bloqué soit en Ukraine soit en Russie ?

"On va se retrouver dans des solutions assez proches. On est un peu dans une situation similaire où, à l'époque, le volcan islandais avait bloqué tout le ciel et on avait toute une série de travailleurs bloqués aux quatre coins du monde en attendant une manière de revenir en Belgique. Eh bien ici, c'est un peu la même situation. Là encore, c'est une situation de raison impérieuse. Donc le travailleur, pour avoir son contrat de travail, suspendu pendant une période de dix jours, encore une fois c'est normalement sans rémunération, bien que l'employeur sur base volontaire pourrait décider d'indemniser. Si, ce n'est pas suffisant eh bien encore une fois d'avoir recours à des vacances ou à des récupérations d'heures supplémentaires ou de négocier avec son employeur une suspension du contrat sans solde."



 

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