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Fuites sur Facebook: que risquez-vous si vous avez partagé les questions des examens?

Fuites sur Facebook: que risquez-vous si vous avez partagé les questions des examens?
 

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Examens: le grand chaos
 

Que risquent les élèves qui auraient relayé les fameuses questions d'examens via les réseaux sociaux ? Dans certaines écoles, on parle de possibles sanctions. Pourtant il n’y aurait pas de tricherie proactive et volontaire : les élèves ne doivent ainsi donc pas être sanctionnés. C’est du moins l’avis d’un directeur d’école et d’un sociologue contactés par notre journaliste Vincent Jamoulle pour le RTLINFO 19H.

Ce matin, les profs de langue de l’institut Saint-Sépulcre à Liège ont fait un petit sondage. La moitié des élèves ont reconnu avoir consulté ou partagé les questions et réponses d’examens sur Facebook. Faut-il les sanctionner ? "A mon sens, non, mis à part celui qui est à l’origine de la faute, je crains fort que ce ne soit pas un élève, les autres n’ont fait que distribuer les informations, dans parfois un geste de solidarité peut-être bien venu ou en tout cas pour éviter qu’il y ait des disparités entre écoles, et que finalement chacun soit finalement sur un pied d’égalité", explique Marc Belleflamme, directeur de l’institut Saint-Sépulcre, au micro de notre journaliste.


"Il ne faut sûrement pas faire une chasse aux sorcières"

Jean-François Guillaume, sociologue à l’ULg, explique: "Il ne faut sûrement pas faire une chasse aux sorcières, je crois qu’évoquer même l’idée de tricherie ne correspond pas à la nature des faits qui se sont produits, en fait évoquer la tricherie, c’est renvoyer à un cadre strictement scolaire, hors ici, le fond du problème n’est pas scolaire, le fond du problème il est plutôt lié au détournement et à la divulgation de documents qui ne devaient pas l’être, et donc là je crois, qu’on est tout doucement plutôt sur un versant pénal".


Ils n'ont fait que relayer une information qui a été "versée dans le domaine public"

Un versant pénal qui ne concerne pas les élèves, qui a priori, n’ont pas chercher à nuire. "On n’est pas dans la violation du secret professionnel qu’évoquait madame Milquet à l’adresse d’éventuels professionnels qui auraient diffusé les sources, on n’est pas dans du faux et usage de faux, on n’est pas dans la violation et l’utilisation indue de documents officiels", pour le directeur de l’Institut Saint-Sépulcre. "Sans loi il n’y a pas de faute, et je ne vois pas très bien où on pourrait trouver, sur un plan juridique, un élément à reprocher du côté de ces jeunes qui relaient une information qui a été versée dans le domaine public", ajoute le sociologue.

Reste que le rôle joué par les réseaux sociaux dans cette histoire est considérable. De quoi alimenter débats et réflexions dans les classes dès la rentrée.


 

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