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Encore un effet de la crise: il y a moins d’invendus dans les supermarchés, il y a pourtant plus de demandes de personnes en difficulté

Encore un effet de la crise: il y a moins d’invendus dans les supermarchés, il y a pourtant plus de demandes de personnes en difficulté
©Belga
 
 

Les frigos solidaires sont de plus en plus nombreux et de moins en moins remplis ces derniers mois. Ce sont des frigos mis à disposition par des ASBL. Leurs contenus sont mis gratuitement à destination des personnes démunies mais ces derniers temps, l'approvisionnement devient compliqué.

Plusieurs ASBL qui apportent une aide alimentaire aux plus démunis constatent une diminution des dons. Plusieurs raisons permettent d’expliquer cette tendance : d’une part une meilleure gestion des stocks par les supermarchés, et d’autre part la mise en promotion des produits en fin de vie. Pour des raisons économiques, davantage de clients souhaitent bénéficier de ces réductions réduisant ainsi le nombre d’invendus à destination des ASBL.

A Waterloo, Marianne, bénévole et responsable de l’ASBL Frigo Solidaire, constate non seulement la difficulté d’approvisionnement des frigos, mais également l’augmentation des bénéficiaires. Jusqu’à juin 2021, l’association fournissait 9.000 repas par mois. Ce chiffre est maintenant passé à 10 000.

L’ASBL Share Food à St-Gilles qui de son côté délivre environ 200 repas par jour fait le même constat qu’à Waterloo. Le nombre de bénéficiaires est en hausse suite aux conséquences économiques du covid et plus récemment à celles de la crise énergétique. La guerre en Ukraine n’y est pas pour rien non plus. La Belgique accueillant de plus en plus de réfugiés, les besoins augmentent. En conséquence, l’ASBL Share Food va tenter de multiplier ses partenariats avec des donateurs et recruter davantage de bénévoles motorisés pour continuer à répondre à la demande.

Frigo Solidaire en revanche, pense peut-être devoir éteindre ses frigos certains jours sur la semaine et fournir le reste du temps moins de repas par personne qu’à son habitude (de 3 repas par semaine pour un individu, on passe à 1 à 2).

Plus de 600.000 personnes ont eu recours à l'aide alimentaire l'année dernière.


 

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