En ce moment
 
 

Manque de main d'œuvre, marchandise refusée: les producteurs de fraises durement frappés par la crise du coronavirus

 
CORONAVIRUS
 

Les producteurs de fraises subissent eux aussi les conséquences du confinement. Ils font d'habitude appel à de la main d'œuvre étrangère, souvent des pays de l'Est, en cette période de récolte. Les frontières étant fermées, il faut trouver des cueilleurs belges expérimentés. Difficile selon Luc Warnier : "Ils écrasent toute la marchandise, ils n'écoutent pas, ne veulent pas comprendre ce qu'est une petite et une grosse..."

Ce producteur de fraises de Wépion cherche de bons cueilleurs depuis une semaine mais n'y arrive pas. Deux nouvelles recrues, trop lentes et trop peu impliquées ont encore été renvoyées hier. "Une fois que c'est écrasé, c'est fini. Alors on les fait arrêter pour éviter de tout jeter", déplore le producteur. 

Le travail est dense. La température atteint les 35 degrés à l'intérieur des serres. À l'essai aujourd'hui, Jordan doit remplir 2.000 raviers avant 16 heures. Pour éviter trop de déchets, le chef surveille. Au final, l'étudiant en boucherie s'en sort bien : "Ça va, on va lui donner 8", juge Luc Warnier.

1 tiers de la récolte perdu

Au-delà des problèmes de personnel, le virus a complètement chamboulé la récolte de ce producteur. Même ses raviers habituels sont aujourd'hui refusés par certains supermarchés pour des raisons d'hygiène : "On a été obligé d'acheter d'autres raviers qui ont un couvercle pour protéger les fraises".

Luc a fait ses premiers calculs. Avec le manque de cueilleurs, il craint de voir pourrir 1 tiers de ses fraises d’ici la fin de saison. "C'est horrible, on attend neuf mois, presque une année pour avoir une récolte et après on doit la laisser là. Je ne veux pas y penser maintenant mais je pense qu'on n'y arrivera pas" regrette le producteurDans quelques jours, la demande va s’accélérer. Luc aura besoin de 40 personnes supplémentaires mais avec des frontières toujours fermées et de nombreux belges qui vont reprendre leur travail, ses tracas sont loin d’être terminés. 

CORONAVIRUS EN BELGIQUE : les dernières infos


 

Vos commentaires