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Des militaires sont déployés dans nos rues: que peuvent-ils faire et ne pas faire?

Des militaires sont déployés dans nos rues: que peuvent-ils faire et ne pas faire?
 
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Vous avez certainement aperçu, dans la ville la plus proche de chez vous, des militaires en faction devant certains lieux publics. Mais quelle est leur mission réelle dans nos rues ? Nous avons pu obtenir quelques réponses de la Défense.

Depuis les récents attentats "kamikazes" qui touchent une partie de l'Europe mais qui la bouleversent entièrement, la présence de militaires en rues et dans les lieux publics s'est accentuée, souvent de manière ponctuelle.

C'était le cas après les attentats déjoués à Verviers au début de cette année, et c'est à nouveau le cas depuis que l'origine (ou la "planque") belge de plusieurs terroristes impliqués à Paris a été confirmée.

Alain a contacté la rédaction de RTL info via la page Alertez-nous car il s'interroge sur le rôle de nos militaires dans les rues. "Je me demande dans quelle mesure les militaires déployés en Belgique sont efficaces mis à part l'impact psychologique. Ont-ils le droit de tirer si une situation devient dangereuse pour le public? Ont-ils le droit d'interpeller, ou  d'arrêter des personnes? Sont-ils uniquement en appui feu pour la police?", nous a-t-il demandé.

Des questions intéressantes auxquelles la Défense a bien voulu, en partie, nous répondre.

Qui sont ces militaires ?

Cette semaine, "jusqu'à 520 militaires" ont été déployés dans les rues de Belgique, avait expliqué Charles Michel, notre Premier ministre, dans un communiqué.

Ils sont issus de plusieurs casernes et bataillons différents de notre pays. Les militaires que vous voyez dans la rue "font partie de la Composante Terre", nous a précisé la Défense. 

"Par exemple, il y a deux bataillons Commando de Flawinne, le bataillon Chasseurs Ardennais de Marche-en-Famenne, trois Bataillon Para de Tielen, le Bataillon Artillerie de Brasschaat, etc…"

Que font-ils ?

Sécurité oblige, le service de communication de la Défense n'a pas pu nous décrire la mission précise des militaires dans nos rues. On nous a tout de même expliqué qu'il s'agissait de "la défense statique de certains lieux".

On comprend donc qu'ils font le pied de grue, surveillent et protègent les zones sensibles.

Peuvent-ils ouvrir le feu ?

Pas de réponse de la Défense, qui "ne dévoile pas les règles d'engagement propres aux militaires, ni les mesures de sécurité".

Mais vu que leur but est de (nous) défendre, et qu'ils sont lourdement armés, on imagine que oui, en effet, ils ouvriraient le feu en cas d'attaque ou de danger.

Peuvent-ils interpeller des suspects ou des personnes dangereuses ?

Non, "les militaires ne se substituent pas aux policiers". Ils ne sont pas là pour faire le travail de la justice. Ils n'enquêtent pas, ils n'interrogent pas.

Sont-ils là uniquement pour aider la Police Fédérale ?

Oui, en gros, c'est le rôle principal de cette présence militaire. "Ils sont là en renfort de la Police fédérale et ils opèrent sous le commandement de la Police fédérale".

L'idée est de laisser la police enquêter et perquisitionner, pendant que l'armée protège. "L’engagement de militaires permet à la Police de se concentrer de manière optimale sur ses missions policières dans le contexte d’un niveau général de menace relevé à 3".

Pour combien de temps sont-ils là ?

Difficile à dire. Ce n'est pas forcément lié au niveau général de la menace qui pèse sur notre pays. Même si celui-ci descend (ou augmente), les militaires pourraient rester (ou quitter) nos rues. Ils sont là parce que la Police fédérale a besoin d'eux.

"La Police a demandé à titre temporaire et ponctuel un appui supplémentaire de la Défense en vue de la défense statique de certains lieux". 


 

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