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Depuis 10 ans, les faits de criminalité informatique ne cessent d'augmenter mais les victimes ne portent pas plainte

 
 

Le sentiment d'insécurité a diminué en Belgique. En 2018, 5,8% des Belges se sentent en insécurité.  Ils étaient 8 % il y a 10 ans. Les femmes se sentent moins en sécurité que les hommes, et les jeunes se sentent moins en sécurité que les plus âgés. Tels sont les constats tirés du moniteur de la sécurité 2018. En 10 ans, les faits de criminalité informatique ont explosé. Pourtant, ils restent sous-estimés.

Pour la première fois depuis 10 ans, la police fédérale a organisé une vaste enquête pour sonder le sentiment de sécurité de la population, sa propension à porter plainte et son appréciation des services de police. Lus en parallèle avec les statistiques policières de criminalité pour 2018, les résultats publiés mercredi donnent une idée de l'ampleur du chiffre noir de la criminalité.

Plus de 160.000 personnes ont été interrogées sur leur vision de la criminalité. Dans le top 3 des délits, on retrouve l’escroquerie sur internet et l’intrusion dans un ordinateur portable ou un smartphone. Problème: trop souvent, les victimes ne portent pas plainte. On appelle cela le chiffre noir, "le dark number" de la criminalité.


Améliorer la prise en charge et l’expertise de la police

"Le moniteur de sécurité nous démontre que dans ces matières-là, il y a un dark number de 80% qui se traduit par un nombre de faits considérable. 50 à 60.000 faits ne sont pas connus par les services de police", indique Marc De Mesmaeker, commissaire général de la police fédérale.

On estime que seules 2 personnes sur 10 victimes d’escroquerie sur internet portent plainte. La police encourage la population à ne pas hésiter à rapporter ce type de faits. La police verrait d’un bon œil la création de cellules de lutte contre la cybercriminalité dans chacune zone locale du pays.

Améliorer la prise en charge et l’expertise de la police en matière de criminalité informatique demande évidemment des investissements. Des budgets qui devront probablement attendre la création du futur gouvernement fédéral.


 

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