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Déçus, les syndicats quittent la table des négociations: jusque quand le personnel des prisons va-t-il faire grève?

Déçus, les syndicats quittent la table des négociations: jusque quand le personnel des prisons va-t-il faire grève?
 
 

Les syndicats, déçus, ont quitté la table des négociations ce jeudi matin, en pleine réunion de concertation sociale avec le ministre de la Justice Koen Geens. Ce jeudi, toutes les prisons francophones du pays sont toujours en grève, excepté celle de Nivelles.

Les syndicats ont quitté la table des négociations ce jeudi matin alors qu'une réunion de concertation sociale se tenait au SPF Justice à Bruxelles en présence du ministre Koen Geens en lien avec les actions de grève menées dans les prisons du pays, a appris l'agence Belga auprès de la CSC Services publics et de la CGSP-AMiO. Jeudi, toutes les prisons francophones du pays étaient toujours en grève, hormis celle de Nivelles. Une action de grève avait été lancée au niveau national lundi à 22h00 et devait durer normalement 24 heures. Tant la CSC Services publics, que la CGSP AMiO et le SLFP ont renoncé à poursuivre jeudi la concertation sociale.


"Il n'y a aucune volonté d'avancer de la part du gouvernement"

"Nous attendions un engagement fort de la part de l'autorité politique mais nous n'avons reçu que des détails sur des mesures déjà connues", a déclaré Laurence Clamar, secrétaire permanente CSC Services publics. Seuls des engagements ont été pris en matière de terrorisme, d'après le syndicat chrétien, qui estime que la réponse apportée au manque d'effectifs au sein des prisons est largement insuffisante. Tant les agents pénitentiaires du nord que du sud du pays sont touchés par les mesures gouvernementales mais les réactions, en termes d'actions, sont parfois différentes, observe Laurence Clamar. "Il n'y a aucune volonté d'avancer de la part du gouvernement. Rien de positif n'est sorti de cette réunion. Nous avons demandé un gel de la rationalisation voulue par le gouvernement mais celui-ci n'était pas prêt à accepter. Aucune nouvelle mesure n'a été proposée", a réagi pour sa part Michel Jacobs, secrétaire fédéral de la CGSP AMiO.


L'effectif total des agents devrait être réduit de 10% d'ici 2018

Alors qu'il manquait déjà 500 agents pénitentiaires au niveau national pour assurer les services dans les prisons selon la CSC Services publics, le personnel a été réduit de 286 personnes en 2015. L'effectif total des agents devrait être réduit de 10% d'ici 2018, d'après le syndicat chrétien. Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, une petite centaine de personnes devrait être parallèlement engagées, dont 36 agents pénitentiaires. Pour la CGSP AMiO, le problème en matière d'effectif réside dans le fait qu'aucun engagement de personnel n'a été réalisé ces dernières années malgré l'ouverture de trois nouvelles prisons. Les syndicats chrétien et socialiste soulignent que le personnel pénitentiaire francophone semble déterminé à poursuivre les actions de grève tant qu'une solution ne sera trouvée. La secrétaire permanente CSC Services publics Laurence Clamar estime que la balle est dans le camp du ministre de la Justice et dit attendre des propositions "correctes" de sa part. Le secrétaire fédéral de la CGSP AMiO Michel Jacobs espère quant à lui qu'une nouvelle réunion de concertation sociale pourrait se tenir début de la semaine prochaine.


 

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