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De plus en plus de Wallons donnent leurs bâtiments à leurs enfants avant leur mort: voici pourquoi

 
 

Les donations immobilières augmentent dans les trois régions du pays, mais surtout en Wallonie avec un bond de 28% par rapport à l'année dernière. Ces chiffres s'expliquent par un changement de la fiscalité. On vous explique.

Les donations immobilières ont la cote en ce moment. Près de 6.000 Wallons ont réalisé cette opération depuis le début de l’année. C’est presque 20 donations immobilières par jour.

"C'est un devoir aux adultes qui possèdent des biens, à assurer l'avenir de leurs enfants, c'est tout à fait logique", commente un citoyen que nous avons interrogé en rue. "C'est la moindre des choses, puisque c'est quand même l'héritage de nous à nos enfants. Je suppose qu'avant c'était l'Etat qui prenait. Donc maintenant c'est bien que ça soit directement à nos enfants et que l'Etat ne se nourrisse pas de ça", s'exprime un autre.

Ce boom des donations immobilières peut s’expliquer par un changement de fiscalité en Wallonie.

Le taux entre parents et enfants a drastiquement diminué, ce qui permet de faire de la planification successorale

Aujourd’hui, nous sommes moins taxés lorsqu’on souhaite donner un bien à un membre de la famille. "La Wallonie a abaissé le taux des droits de donation en début d'année 2019, c'est évidemment un incitant fiscal. Aujourd'hui il y a deux taux: un taux entre toute autre personne et un taux entre parents et enfants. Le taux entre parents et enfants a drastiquement diminué, ce qui permet de faire de la planification successorale", explique Sylvain Bavier, notaire.

Exemple concret: plusieurs milliers d'euros économisés pour un bien de 150.000€

Pour mieux comprendre, prenons un exemple : en cédant un appartement de 150.000€ à votre enfant, vous êtes aujourd’hui taxé à hauteur de 4.500€. C’est 3% de la valeur du bien. Avant la réforme de 2018, cela vous coutait 10.625€. Soit, l’équivalent des droits de succession.

Dans certains cas, une donation immobilière à un enfant direct est donc devenue aussi intéressante qu’une donation mobilière. "Evidemment, chaque cas est particulier et c'est surtout avec le notaire que vous pouvez vérifier votre situation patrimoniale, de telle sorte à savoir si une donation s'impose ou pas", précise Sylvain Bavier.

Ces donations immobilières doivent passer par un acte notarié. Ce qui n’est pas le cas pour les donations mobilières.

Selon la Fédération du Notariat, en moyenne, le Belge décide de faire une donation entre 70 et 80 ans. Décembre est d'ailleurs le mois privilégié pour ce type de gros cadeau.


 

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