En ce moment
 
 

De nombreux profs en congé maladie reviennent le 30 juin: voici la raison

De nombreux profs en congé maladie reviennent le 30 juin: voici la raison
(c) Belga
 
 

Une étude du cabinet de la ministre de l'Enseignement a permis de constater que 2/3 des nouveaux profs suivis par l'étude n'ont pas travaillé le 30 juin. Parce que de nombreux enseignants en congé de maladie et remplacés par un collègue sont revenus à l'école ce jour-là. Mais pourquoi ce retour soudain?

En suivant une cohorte complète de nouveaux profs l'année scolaire passée, soit 4.540 sur environ 100.000 enseignants, le cabinet Schyns a pu constater divers phénomènes.

"Les enseignants protègent leur emploi", indique l'expert Laurent Divers. Ils ont cinq ans pour revenir au poste qu'ils ont quitté. À leur retour, ils reprennent leur place, éjectant de fait leur remplaçant. Un chiffre illustre aussi particulièrement le côté pervers du système, avance La Libre Belgique.

Deux tiers de la cohorte (3.216 nouveaux enseignants exactement) n'ont pas travaillé le 30 juin. Parce que de nombreux enseignants en congé de maladie et remplacés par un collègue reviennent à l'école ce jour-­là pour ne pas être considérés comme malades pendant leurs vacances. "Le nouveau prof est comme un mouchoir en papier dont on se débarrasse quand on n'en a plus besoin", conclut M. Divers. 

Il a aussi été constaté que 1.304 d'entre eux n'étaient munis d'aucun titre pédagogique (ni agrégation ni certificat d'aptitude pédagogique). "Cela confirme vraiment la pénurie puisqu'on est évidemment obligé de mettre devant les élèves les profs les mieux titrés", insiste Laurent Divers. Le quart de la nouvelle cohorte observée a travaillé moins d'un trimestre et c'est dans le groupe des titulaires d'un master que le taux d'abandon est le plus élevé. "C'est logique. Avec un master, on a d'autres possibilités que l'enseignement", comment M. Divers.

Les abandons massifs s'expliquent aussi par le fait qu'un nouvel enseignant sur neuf a enseigné à temps plein d'octobre à juin, et un sur quatre toute l'année, mais à temps partiel.


 

Vos commentaires