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Créé dans la foulée de l'affaire Dutroux, le parquet fédéral a 20 ans: son bilan n’est pas vraiment réjouissant

 
 

Le parquet fédéral a 20 ans. Il a été créé en 2002 après les échecs des enquêtes sur les tueurs du Brabant et sur Marc Dutroux. Ce parquet est compétent dans tout le pays, notamment pour les affaires de terrorisme. Aujourd’hui, il se concentre sur la grande criminalité liée au trafic de drogue.

Deux, trois ministres, quelques avocats et beaucoup de magistrats sont réunis au parlement pour célébrer les 20 ans du parquet fédéral.

C’est l’heure d’un bilan et celui-ci n’est guère réjouissant. "Il y a pour le moment un accroissement de la violence, même si paradoxalement les chiffres de la criminalité depuis 10 ans sont en constante baisse en Belgique, mais effectivement dans ce secteur-là, la violence, le trafic de drogue, le trafic d’êtres humains, par exemple, sont des points d’attention qui sont extrêmement importants pour nous", souligne le procureur fédéral, Frédéric Van Leeuw.

Le parquet fédéral est officiellement créé en 2002, à la suite d’un monumental échec : celui de l’enquête Dutroux. Les enlèvements ont eu lieu aux quatre coins de la Belgique, mais chaque parquet a travaillé dans son coin. Pour éviter d’autres fiascos, on crée une instance compétente dans tout le pays.

 Une force de frappe quand même assez intéressante

"Le législateur a eu une idée assez unique de créer un parquet qui n’est pas tenu par les contingences locales, par tous les dossiers qui rentrent mais qui peut lui-même à un certain moment fermer les robinets et décider de se concentrer sur l’un ou l’autre phénomène, ce qui nous donne une force de frappe quand même assez intéressante", pointe Frédéric Van Leeuw .

Trafic d’armes, trafic de drogue, trafic d’êtres humains, crimes internationaux et faits de terrorisme : le parquet fédéral poursuit toutes les formes graves du crime, avec une attention particulière apportée aux victimes.

"Deux jours après les attentats du 22 mars 2016, nous avons ressenti la nécessité d’avoir des magistrats qui s’occupent exclusivement des victimes dans tous les pans du dossier, y compris la communication, et qui donnent à ce moment-là un visage humain", précise le procureur fédéral.

Aujourd’hui, le parquet fédéral compte 130 collaborateurs, dont 35 magistrats. Ils sont tous à la fête pour ces 20 ans.


 

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