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Déconfinement - La PHASE 2: pas de grande affluence pour le 1er samedi d'ouverture des magasins

Déconfinement - La PHASE 2: pas de grande affluence pour le 1er samedi d'ouverture des magasins
 
CORONAVIRUS, DECONFINEMENT
 

Le premier samedi depuis la réouverture des magasins non-alimentaires n'a pas connu de grande affluence, ni de gros couacs d'ailleurs, les commerçants se disant relativement satisfaits des ventes réalisées, ressort-il d'un coup de sonde effectué auprès d'organisations de commerçants indépendants. Les clients semblent avoir privilégié l'efficacité au lèche-vitrine. "Après avoir réalisé entre 30 et 40% de leur chiffre d'affaires normal pendant la semaine, les commerçants indépendants ont en moyenne réalisé samedi 60% d'un samedi normal", indique la présidente du Syndicat neutre pour indépendants (SNI), Christine Mattheeuws, estimant que "ce n'est pas si mal que cela", en attendant que les affaires reviennent "lentement mais sûrement" à un niveau plus normal. Pour cela, il faudra sans doute encore attendre plusieurs semaines avec le retour de touristes et la réouverture des établissements horeca.

Un samedi sous contrôle

D'un point de vue sanitaire, mis à part quelques incidents ou couacs isolés, les choses se sont apparemment plutôt bien déroulées. Certains magasins n'avaient, par exemple, pas prévu d'afficher le nombre de clients autorisés en même temps entre leurs murs, alors qu'un seul client est autorisé par 10 m². Mais les commerçants, comme les autorités des villes et communes, avaient eu plusieurs jours pour peaufiner les mesures de sécurité, en rue comme dans les magasins. "Pas mal de commerçants nous ont dit être heureux que le premier jour de réouverture ait été un lundi, et non un samedi", souligne Christine Mattheeuws. "D'après le sondage que nous avons effectué, ce premier samedi n'a pas été particulièrement problématique", indique-t-on du côté de l'Union des classes moyennes (UCM).

Des achats ciblés

Parmi les 812 commerçants indépendants de Wallonie et de Bruxelles sondés par l'UCM, 75% ont dit avoir reçu "peu de clients." Par ailleurs, 88% avaient prévu un affichage à l'entrée du magasin et l'utilisation de gel désinfectant; 48% un marquage au sol pour respecter les distances; 46% l'obligation de porter le masque; et 27% avaient prévu de mettre des masques à disposition de leurs clients. Le lèche-vitrine n'a plus vraiment la cote en ces temps d'épidémie de coronavirus: les clients qui se sont déplacés en magasins sont plutôt venus pour acheter et non pour flâner d'une boutique à l'autre. Il est vrai que les règles du Conseil national de sécurité prévoient que le temps de présence en magasin soit limité à 30 minutes par client. Et si le chaland n'était pas là en grand nombre, il a plutôt eu tendance à se montrer efficace et à acheter davantage que d'habitude, selon le SNI.

Du côté de l'UCM, on constate qu'un commerçant sur quatre préfère actuellement fonctionner sur rendez-vous. "Cela concerne surtout les magasins de vêtements, cela permet d'être sûr que la personne vient bien pour acheter." Plus généralement, les commerces non alimentaires ont une peur bleue d'un éventuel second confinement, auquel bon nombre d'entre eux ne survivraient pas. Si les mesures publiques de soutien sont les bienvenues pour garder la tête hors de l'eau, des commerçants indépendants en Bruxelles et en Wallonie regrettent que les aides n'y soient pas aussi généreuses et efficaces qu'en Flandre. 

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