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Coronavirus en prison: nouvelles mesures et tensions sociales

Coronavirus en prison: nouvelles mesures et tensions sociales
 
CORONAVIRUS
 

Durant le premier confinement, des mesures strictes avaient été mises en place en prison. L’objectif était de contenir au maximum la propagation du coronavirus. Les visites physiques des familles avaient par exemple été supprimées et remplacées par des rencontres virtuelles. Malgré quelques tensions, la majorité de la population carcérale s’est pliée aux mesures exigeantes de l’administration pénitentiaire, consciente de la gravité de la situation.

Aujourd'hui, de nouvelles restrictions sont mises en place pour affronter la deuxième vague de coronavirus.

Après un assouplissement des mesures, les directions des prisons sont dans l’obligation de serrer à nouveau la vis. A Ittre, par exemple, les détenus viennent de recevoir un courrier que nous nous sommes procuré. En voici un extrait: "Vous n’êtes pas sans savoir que notre pays vit une deuxième vague de pandémie et que cette dernière prend des proportions inquiétantes. Notre établissement est également touché de plein fouet. Le nombre de cas suspects ou de cas avérés augmente tant auprès des membres du personnel que de la détention. Nous devons nous protéger et endiguer ce phénomène afin d’éviter d’aboutir à un confinement total et tenter de maintenir au maximum les visites et les sorties. Pour ce faire, à partir de ce jour et ce jusqu’au 19 novembre inclus, les activités en milieux ouverts sont suspendues."

Même inquiétudes au niveau de la prison de Leuze-en-Hainaut. Un préavis de grève vient d'ailleurs d’être déposé par la CSC qui a été rejointe par les autres syndicats. Nous avons contacté David Froissart, délégué CSC, qui nous a communiqué des chiffres précis: "Nous avons une trentaine de quarantaines préventives en attente de tests. Pour le personnel, nous avons plus de 80 absents dont une vingtaine en attente du résultat du test. Le point principal, c’est la confiance perdue par rapport à la direction car elle nous fait prendre des risques en voulant donner des activités alors que nous sommes en sous-effectifs. Le personnel est à bout." Le préavis annonce une grève à la prison de Leuze-en-Hainaut le 9 novembre, avec comme motif: le manque de dialogue social créant de mauvaises conditions de travail pouvant induire une mise en insécurité du personnel.

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