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Coronavirus en Belgique: la zone de police boraine a commencé ses contrôles de confinement et met en garde les "pseudo-rebelles"

Les Belges confinés: la zone de police boraine met en garde "les pseudo-rebelles" après ses premières patrouilles
Un contrôle rue de la Loi, à Bruxelles (© RTL INFO)
 
CORONAVIRUS
 

Le coronavirus en Belgique a pour conséquence un confinement et une stricte limitation des déplacements de la population. Et depuis les annonces de mardi, la police veille au respect des mesures. Exemple dans la région de Mons.

Les nouvelles mesures de confinement imposées par le gouvernement fédéral de Sophie Wilmes sont passées du stade de recommandation au stade d'interdiction.

Notre vie quotidienne est bouleversée comme rarement dans l'histoire moderne de la Belgique (voir l'ensemble des mesures annoncées mardi dernier), mais il faut respecter les nouvelles règles du jeu pour éviter de saturer les hôpitaux belges en 'aplatissant la courbe' de l'épidémie de coronavirus.

Et pour veiller à ce que soit bien le cas, la Zone de Police Boraine, par exemple, a mené mercredi et durant la nuit dernière de nombreuses patrouilles. "Celles-ci ont donné lieu à quelques remarques mais à aucune verbalisation", nous explique le service de communication de la zone, qui nous résume son travail inédit.

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Des clients qui s'impatientent, des rassemblements "dispersés"

Il y a eu "certains soucis devant des magasins d’alimentation où les clients s’impatientaient". Ensuite, "nos patrouilles ont constaté quelques rassemblements de personnes: ces dernières ont été invitées à se disperser".

Autre constat: "Trois magasins de nuit étaient toujours ouverts au public après 22h, il leur a été demandé de fermer la boutique". Enfin, "un magasin de puériculture est resté ouvert après 12h : nos policiers lui ont rappelé l’obligation de fermeture".

Les "rebelles" vont désormais être sanctionnés

Pour autant, la zone de police boraine est rassurée. "La grande majorité de la population se conforme aux mesures et nous les en remercions !", dit-elle.

Mais elle prévient: "en ce qui concerne les têtus, les bornés, les 'pseudo-rebelles' qui 'résistent', ils doivent être conscients que la phase de dialogue est désormais terminée ; elle a cédé place à une phase plus répressive et donc aux PV".

Quelles sanctions?

Plus tôt cette semaine dans un communiqué, la police expliquait que "sa préoccupation consiste essentiellement à donner un signal clair à la population" pour lui faire comprendre qu'il n'y a pas de marge de discussion ou d'avertissement: "Toute personne ne respectant pas l'interdiction de rassemblement sera immédiatement sanctionnée, conformément à l'art. 187 de la loi du 15 mai 2007 relative à la sécurité civile (emprisonnement de huit jours à trois mois et amende de 26 à 500 euros, ou d'une de ces peines seulement)".

Les forces de l'ordre précisent que la notion de regroupement s'applique à tout groupe de plus de deux personnes, à l'exception des familles. "Par 'famille', il y a lieu de comprendre les parents et leurs enfants, ou les personnes de l'entourage proche vivant sous le même toit", selon la police fédérale.

La police locale déploie 10.000 agents pour le respect des mesures

Quelque 10.000 agents de la police locale ont été déployés pour contrôler l'application des mesures anti-coronavirus, rapporte De Tijd jeudi sur son site internet. Mais la police a du mal à faire respecter les règles de manière uniforme, d'après Nicholas Paelinck de la Commission permanente de la police locale.

"Nous avons décidé de consacrer 30% de la police locale aux efforts liés à l'épidémie de coronavirus", selon M. Paelinck. "Il s'agit d'environ 10.000 agents. Ils vont effectuer des patrouilles dans les parcs et sur les places, sur les parkings des grands magasins ou la voie publique. Notamment pour voir si l'interdiction de rassemblement est appliquée correctement et si tous les déplacements sont nécessaires. Mais ils effectuent d'autres contrôles, par exemple à la frontière avec la France".

Dans la pratique, les policiers ont des difficultés à interpréter précisément les mesures. "Quels sont les magasins qui peuvent rester ouverts et ceux qui doivent être fermés? Si un magasin vend deux barres de chocolat, s'agit-il d'un magasin d'alimentation? Certains vendent des vêtements sur rendez-vous et proposent d'autres solutions créatives, auxquelles les policiers doivent répondre à chaque fois. Il est nécessaire d'avoir une application uniforme".

"Afin d'assurer la continuité, toutes les zones de police doivent prendre des mesures drastiques", déclare M. Paelinck. "Une partie des forces de police est mise au repos à la maison. Car si des policiers tombent, nous devons encore en avoir suffisamment pour nous attaquer à la fois à nos tâches de base et aux problèmes liés au coronavirus. Nous sommes en train de constituer une "réserve stratégique" que nous pouvons déployer si nécessaire".

"Le travail ordinaire de la police se poursuit. Un trafiquant de drogue peut rester à son appartement pendant une journée, mais lorsque son stock est épuisé, il se moque des mesures. En plus de cela, nous nous attendons à une augmentation de la violence domestique et d'autres tensions avec des coups et des blessures". Simultanément, "beaucoup de forces ont été libérées car il n'y a plus besoin de services de sécurité pour les matchs de football, les grandes courses cyclistes et autres événements. En outre, il existe un accord avec la police fédérale, qui a centralisé sa capacité dans une réserve nationale. Cela est nécessaire si, par exemple, des problèmes surviennent dans les grands hôpitaux, les prisons".

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