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Coronavirus: des centaines de professeurs et d'étudiants demandent de rouvrir les auditoires en février

Des centaines de professeurs et d'étudiants demandent de rouvrir les auditoires en février: "Le risque d'avoir un étudiant contagieux est très faible"
 
CORONAVIRUS
 

Une vingtaine de professeurs du nord et du sud du pays ont rédigé un plaidoyer pour la réouverture des auditoires à la rentrée de février 2021. Ils considèrent, en effet, que la "situation n'est pas tenable" pour les étudiants. Les académiciens estiment également qu'au vu de l'évolution de l'épidémie en Belgique, une réouverture, même partielle, est possible.

Le plaidoyer, publié jeudi, rassemble actuellement déjà près de 1.200 signatures de professeurs, d'étudiants et de parents. Les académiciens soulignent, tout d'abord, le véritable besoin de prise en charge de la santé mentale de la population. "Dans nos universités et hautes-écoles, il est impératif de nous préoccuper de nos étudiants et de leur offrir une perspective de sortie de l'enfermement dans lequel ils sont réduits", selon eux.

Le risque d'avoir un étudiant contagieux et non détecté dans un auditoire est très faible

Ils estiment ensuite que, selon les critères OMS, tous les établissements d'éducation doivent être ouverts avec des mesures de lutte anti-infectieuse. Ajouté à cela que niveau d'incidence de l'épidémie en Belgique dans la tranche d'âge 20-29 est de maximum 1.5 pour 1.000 sur 7 jours depuis début décembre. "Le risque d'avoir un étudiant contagieux et non détecté dans un auditoire est donc très faible", expliquent les auteurs du plaidoyer.

"La ministre (de l'Enseignement supérieur) avait envisagé une réouverture en mars, mais nous craignons une reprise de l'épidémie. Nous souhaitons donc utiliser un maximum le temps dont nous disposons entre les différentes vagues pour accueillir les étudiants", explique l'une des auteures à l'origine du texte, Christine Dupont, vice-doyenne de la Faculté des bioingénieurs de l'UCLouvain.

Les tests rapides de qualité "sous-exploités"

Les professeurs estiment également qu'il serait tout à fait possible de définir un protocole de reprise d'activités de manière sécurisée, en utilisant des tests rapides de qualité "actuellement sous-exploités", les laboratoires universitaires, ainsi que les capacités d'étude et de suivi multidisciplinaires au sein des universités.

Les académiciens appellent enfin à faire confiance au sens des responsabilités des étudiants. "Ne faut-il pas, cette fois, leur donner l'opportunité d'être des acteurs concrètement engagés dans la poursuite de leurs études? ", concluent-ils.

Les professeurs à l'origine du plaidoyer sont des académiciens issus de toutes les disciplines et de différents établissements académiques de tout le pays.


 

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