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Comment la police a-t-elle pu être débordée à l'aéroport de Charleroi deux jours de suite ?

 
 

Avec les deux jours de chaos à l'aéroport de Charleroi, des images très fortes d'une police débordée par les événements et menaçante envers les passagers ont été observées. Une question s'impose: comment en est-on arrivé là ? Cette nouvelle journée d'action de grève, n'avait-elle pas été préparée ?

Des centaines de personnes bloquées à l'extérieur de l'aéroport, serrées les unes contre les autres. Essayant d'entrer dans le hall des départs à coups de bousculades et de crise de nerfs.

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Des scènes qui se sont produites lundi. Pourtant, la situation s'est répétée encore mardi. Des policiers qui font barrage, au point de sortir leur matraque pour calmer la foule.

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Alors comment expliquer une telle situation ? Contactée, la police fédérale n'a pas souhaité réagir. La ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden, n'a communiqué que par écrit: "Je suis convaincue que l'exploitant de l'aéroport et la police font leur possible pour garder la situation sous contrôle."

Mais la police était-elle suffisamment préparée ? Pour les syndicats, la réponse est claire. Thierry Belin, secrétaire national (SNPS): "C'est d'une totale impréparation, on est dans un amateurisme navrant. La police fédérale est en faillite virtuelle grâce au désinvestissement du monde politique." Environ 150 policiers étaient présents. Pour Thierry Belin, il en faudrait 295 pour assurer le bon fonctionnement de l'aéroport. 

Alors qui est responsable de la situation de ce début de semaine ? "Pour moi, c'est la faute de la police fédérale", lâche Eddy Quaino, délégué CGSP. "Elle aurait dû faire le nécessaire pour pouvoir gérer l'événement sur le territoire communal. Nos collègues sur place sont amenés à gérer une situation qui est qualifiée de gestion négociée de l'espace public pour laquelle ils ne sont pas directement équipés." 

Au total, cinq policiers sont blessés. L'affaire sera abordée ce mercredi lors d'un comité supérieur de concertation entre syndicats et services de police.


 

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