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Barbara ne fêtera pas Noël faute de moyens: "Je ne peux même pas me permettre d'acheter des sacs poubelle"

 
 

A la veille du réveillon, C'est pas tous les jours dimanche a décidé de mettre en avant quelques-uns des nombreux Belges pour qui les fêtes ne sont pas synonymes de cadeaux et de festins.

Plus de 20% de la population belge, soit près de 2,3 millions de personnes, est menacée de pauvreté ou d'exclusion sociale, indiquait récemment l’office statistique européen Eurostat. Plus d'un Belge sur huit (13,5%) vit par ailleurs dans un ménage à très faible intensité de travail, un chiffre nettement supérieur à la moyenne européenne (9,3%).  

Barbara Baudhuin a 46 ans, elle habite Leuze et s’occupe seule de ses enfants de 21 ans et 16 ans. Ce mois-ci, il lui reste 20 euros pour vivre. Elle gagne 1.100 euros par mois et n’arrive pas à s’en sortir.


"Ma fille est aux études, mais le wifi ne rentre pas dans le budget"

"Ma fille est aux études, mais le wifi ne rentre pas dans le budget, même si elle en aurait vraiment besoin", explique-t-elle. "On trie les factures, parce qu’on n’a pas le choix, parce que malgré tout, il faut se soigner."

"Les amis, on en a plus"

"Je n’ai pas d’aide extérieure, car à un moment donné, en tant que maman isolée, on se retrouve seule. Les amis, on en a plus, car ce n’est pas gai d’aller au restaurant avec quelqu’un qui refuse tout le temps, car il y a un problème d’argent, parce que les sorties sont impossibles."

En Belgique, le nombre de familles monoparentales est important en Wallonie (30%) et à Bruxelles (33%), plus qu’en Flandre (20%).

Il est difficile de rencontrer quelqu’un. "Comment voulez, vous, si on veut aller dans un petit restaurant, c’est 25 euros. Mais avec ça, on peut faire deux ou trois soupers sur la semaine. Mes amis ne vont pas me payer à chaque fois, et puis ils se disent "oh, c’est encore la maman qui va se plaindre". Mais il ne faut pas oublier que nous avons aussi besoin de parler, nous n’avons pas d’aide extérieure."


"Pas le choix, il faut trouver des systèmes D"

Aujourd’hui, Barbara ne peut même pas se permettre d’acheter des rouleaux de sacs poubelles.  Elle jette donc ses déchets dans des poubelles publiques. "C’est 15 euros le rouleau, on a pas le choix, il faut trouver des systèmes D."


 

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