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Choix des études supérieures: quelles sont les erreurs à ne pas commettre?

 
 

40% des échecs lors de la première année d'université sont dus en grande partie à une erreur d'orientation. Comment bien choisir ses études ? Philippe Alain, psychologue, coach et formateur à l'Enneagram Institute, répondait aux questions d'Alix Battard ce lundi sur le plateau du RTLINFO 13H.


Quelles sont les erreurs à ne pas commettre quand on choisit ses futures études ?

Les études sont souvent choisies en fonction des compétences. Aujourd'hui, l'essentiel ce n'est pas ça, c'est la motivation, c'est de connaitre qui on est. Les jeunes vont faire beaucoup plus de métiers que leurs parents. Ils vont bifurquer plus souvent. Ils seront confrontés à un environnement beaucoup plus changeant. Et donc, ce qui compte c'est de leur donner une boussole intérieure. Nous avons chacun trois boussoles: mentale, émotionnelle et physique, instinctive. Il nous faut des moyens de donner aux jeunes des critères pour qu'ils sachent comment s'orienter pendant toute la vie. Pas seulement pour le premier choix.


Quelles sont les questions qu'ils doivent se poser ?

Ils doivent se connaître. Aujourd'hui, on a un modèle, l'Enneagram, qui a été validé scientifiquement il y a dix ans et qui nous renseigne sur nos motivations. Est-ce que moi j'ai d'abord besoin de mouvements, de bouger ? Est-ce que mon énergie est d'abord physique ? Est-ce qu'elle est émotionnelle ? Relationnelle ? Est-ce qu'elle est d'abord mentale, dans l'analyse, la réflexion, la créativité ? Si les jeunes savent bien ce qu'ils sont, ils choisiront aussi mieux. Parce que le même métier peut-être exercé dans des tas de contextes différents.


Il faut choisir un métier plutôt que des études ?

Il faut plutôt choisir ce que je veux devenir, faire, réaliser. Les études sont des études initiales. De toute façon, ils vont devoir suivre des tas de formations continues après. Il y en a qui alternent avec le travail. Il y en a qui déjà ont exercé plein de métiers dans leur adolescence durant les mouvements de jeunesse, par des jobs etc. L'essentiel c'est d'avoir une boussole intérieure.


Les parents doivent-ils orienter, pousser leur enfant ?

Leur feedback est très important et leurs craintes sont légitimes. Mais souvent ils sont mus par la peur. Les jeunes ont peur aussi de se tromper. Donc ce qui compte c'est peut-être de libérer un espace en famille où on peut parler posément et sans peur de qui es-tu ? Qu'est-ce qui te motives ? Qu'est-ce que tu aimes ? Quels sont les environnements qui te conviennent ? […] Ce qui compte c'est de pouvoir échanger sans être mu par la crainte que les enfants ne s'en sortent pas.


 

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