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L'école bientôt obligatoire à partir de 5 ans: qu'est-ce que ça va changer pour vous ?

 
 

Dès la rentrée prochaine, l’obligation scolaire sera abaissée à 5 ans. Le texte est adopté ce jeudi en première lecture par le gouvernement de la fédération Wallonie-Bruxelles. Plus question de manquer l'école plus de 9 jours, même en 3ème maternelle !!! Ce changement vise en fait, à limiter les inégalités avec les familles les plus précarisées ou celles dont les enfants ne parlent pas le français.

Le décret est voté ce jeudi par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et RTL info l'a épluché en primeur. Il ne sera donc plus question d'attendre les primaires pour mettre son enfant en classe.

Il devra passer par la case 'troisième maternelle', obligatoirement. Cela concerne tous les enfants qui auront 5 ans cette année. Outre le fait que tous les enfants devront désormais aller un an plus tôt à l'école, la réforme implique des changements au niveau de la présence des petits. 

Les absences devront être justifiées

Concrètement, dès la 3ème maternelle, vous devrez respecter le quota de demi-jours d'absence tolérés : 9 au total pour toute l'année, comme en primaire.

Fini les vendredis après-midi chez mamie, ou les lundis matin à la maison. Votre petit devra prendre le chemin de l'école ou fournir un justificatif. Cela dit, il y aura une certaine forme de souplesse, le temps de se faire à ce changement.

Qu'en pensent les acteurs de terrain ?

La grande majorité des enfants vont déjà en troisième maternelle dans nos régions. Mais il reste un petit pourcentage (2%) qui n'est pas scolarisé à 5 ans, et il est généralement issu de familles précarisées.

L'objectif de cette obligation scolaire dès 5 ans est donc de limiter les inégalités. "Et ça va permettre de renforcer notre travail sur les 5-8 ans, parce que quand les enfants ne sont pas à l'école, ça n'est pas possible. Tandis qu'avec la réforme, il y aura vraiment une continuité dans les apprentissages", a expliqué Géraldine, institutrice en première primaire à Bruxelles.

Julie Bénard, institutrice de 3ème maternelle à l'école Notre-Dame de la Paix, réagissait dans le RTLINFO13H à cette décision : "Je trouve cela très positif dans le sens où la 3ème maternelle est très importante parce que, il y a un réel bagage pour l’entrée en primaire. Nous, on travaille déjà les mathématiques avec les manipulations des blocs. On va aussi faire la décomposition du nombre avec des blocs, ce qui sera moins le cas en primaire. Alors pour moi, c’est très positif."

Pour le directeur de cet établissement, cette obligation scolaire constitue un avantage pédagogique: "Beaucoup d’enfants ne parlent pas le français à la maison. Aujourd’hui, on peut considérer que les enfants qui vont être réguliers à l’école dès la dernière année des maternelles vont améliorer leur français." 

"En première primaire, il y a une attente de résultats et de savoir-vivre qui sont très travaillés dès les maternelles". Sans oublier le fait que les éventuelles difficultés d'apprentissage pourront désormais être détectées plus tôt. Et plus la prise en charge est précoce, meilleure elle est, généralement.  

Un expert relativise, cependant. Ce n'est pas parce qu'on attend la première primaire pour rentrer à l'école qu'on a forcément des lacunes. "Certains parents se forment et s'informent" pour éduquer leurs enfants jusqu'à 6 ans. "Et de plus, ils vont être très au courant du développement de leurs enfants. Peut-être plus que les parents qui vont confier ces responsabilités-là aux enseignants", nous apprend Bérengère, psychologue pour enfants.


 

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