Dernier épisode de notre enquête pour le Thermomètre Solidaris – RTLinfo avec un chiffre interpellant : un enfant en bas âge sur 2 est gardé à la maison ou en famille. De nombreux parents boudent la crèche, par manque de moyen, de place ou simplement par choix. Ce sont souvent les grands parents qu’on appelle à la rescousse. Des grands parents actifs qui doivent aménager leur temps pour s’occuper de leurs petits-enfants, illustration avec Martin Vachiery et Pierre Haelterman.
Le réveil de Léa se fait toujours un peu trop tôt, mais est toujours un moment de bonheur pour Jessica, une jeune maman. A 8 mois, elle dort de mieux et mieux et peut rester sans ses parents la journée, quand ils travaillent. Pour garder Léa, pas de crèche, ni de nounou, c'est Paul, le père de Jessica qui s’en occupe. "En général, maman est souvent pressée, donc c’est souvent mamy ou papy qui donne le premier biberon", explique Jessica. Il s'agit d'une garde alternée, entre la grand-mère et le grand-père. Aujourd’hui c’est papy qui s’y colle. "C’est une chance, je pense qu’elle est super chouchoutée avec ses grands-parents, c’est chouette", explique Nicolas, le papa.
La journée de Léa en temps réel grâce à des photos
Quand les parents partent travailler, en général, pas de cris ou de larmes… la transition se passe en douceur. Une fois arrivée au bureau, Jessica reste en contact avec son père. Ils communiquent par messages et s’envoient des photos de la petite Léa. "Léa qui joue à la guitare, Léa qui veut toucher aux prises, Léa qui fait sa gym…": ce lien, en temps réel, rassure la jeune maman.
"Moi ça me permet de passer ma journée au boulot sans jamais me tracasser, j’ai jamais manqué un jour de boulot depuis que je suis maman, jamais eu besoin de prendre congé ou quoi que ce soit pour m’en occuper parce que la crèche ferme, ou parce qu’elle est malade et qu’elle ne peut pas y aller, donc voilà, à refaire, je ferais pareil".
Une occupation à temps plein pour le grand-père
Pendant ce temps à la maison, Paul découvre la vie de grand père. A 60 ans, il est encore actif et travaille à temps partiel. Mais il n’a pas hésité une seconde à dégager du temps pour sa petite fille. "C’est une occupation à temps plein, ça ne vous laisse pas grand-chose de temps pour faire quoi que ce soit. Au début je venais avec des livres de cuisine, je me suis dit que j’allais cuisiner, mais ce n’est pas possible parce qu’elle dort très peu, elle fait des micro-siestes, et vous avez vraiment très peu de temps. Sinon on la met dans son parc, mais ça n’a vraiment aucun intérêt, puis ça ne lui irait pas trop".
"C'est un confort de vie"
Après sa journée de travail, Jessica retrouve sa fille Léa… et nous explique pourquoi elle n’a pas voulu la placer à la crèche. "Avant l’accouchement, je n’étais même pas sûre d’avoir une place en crèche, donc on avait émis l’idée que mes parents pourraient la garder, puis finalement j’ai eu de la place en crèche mais la familiarisation était quand même fort petite donc j’avais du mal à la laisser, et puis c’est un confort de vie".
Aujourd’hui, à l’heure où les places en crèches sont aussi rares que chères… 1 famille francophone sur 5 sollicite les grands parents pour la garde des enfants.
Vos commentaires