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Grève à la SNCB: plusieurs piquets de grève déjà installés en Wallonie et à Bruxelles

 
 

Des piquets dans certaines dès 21h30. La grève a bel et bien commencé parmi le personnel de la SNCB. Elle devrait durer au moins une partie de la journée jeudi et poser de gros problèmes sur tout le réseau ferroviaire.

Des piquets de grève avaient déjà été installés mercredi vers 21h30 dans les gares de Mons, Mouscron et Charleroi, ainsi qu'au dépôt de Forest, indique la SNCB. La grève, appelée par la CGSP-Cheminots et la CSC-Transcom, devait débuter à 22h00 et se prolonger pour une durée encore indéterminée.


"Les principales gares du pays devraient être bloquées, tout comme les ateliers"

Les syndicats CGSP Cheminots et CSC Transcom ont annoncé mercredi une grève dès 22h00 pour protester contre la décision de HR-Rail, la société qui emploie juridiquement le personnel des chemins de fer, d'appliquer une mesure diminuant les jours de crédit des cheminots, sorte de jour de récupération. "La grève est menée en front commun au niveau national. Les principales gares du pays devraient être bloquées, tout comme les ateliers", a annoncé le président de la CGSP Cheminots, Michel Abdissi.


"Le mouvement va être repris par les accompagnateurs et les conducteurs de train"

"Aujourd'hui, tous les ateliers étaient en grève. Le mouvement va être repris par les accompagnateurs et les conducteurs de train face au refus des directions du rail d'entendre les requêtes du personnel"
, explique M. Abdissi. La mesure diminuant les jours de crédit "concerne les 34.000 cheminots", indique-il encore, insistant ainsi sur l'ampleur que pourrait prendre la grève.


Les plus grandes gares concernées

Les plus grandes gares sont concernées par les actions et les piquets seront maintenus devant les différents ateliers à travers le pays, selon M. Abdissi. Aucune nouvelle rencontre avec les directions n'est prévue à l'heure actuelle, selon M. Abdissi. Les directions ont cependant fait savoir qu'elles étaient disposées à poursuivre la concertation. "Nous attendons d'être réinvités autour de la table", selon le président de la CGSP Cheminots.


La CSC plus prudente

Si du côté de la CGSP, on parle de grève au finish, la CSC se montre plus prudente: "Nous espérons quand même que la direction ouvrira les débats", fait savoir Isabelle Bertrand, permanente nationale de la CSC Transcom. La grève menée en front commun débutera dès 22h00. "Nous voulons donner la possibilité aux voyageurs de rentrer chez eux", indique Philippe Dubois, secrétaire permanent de la CGSP Cheminots pour Bruxelles.


Deux syndicats flamands ne suivent pas

Le syndicat chrétien flamand ACV-Transcom, tout comme le pendant flamand de la CGSP, l'ACOD, ne souhaitent pas prendre part à la grève, a fait savoir le responsable de l'ACV, Luc Piens. De leur côté, les syndicats CGSP-Cheminots et CSC-Transcom annoncent des actions dès 22h00 mercredi.


"Les perturbations pourraient se faire ressentir sur tout le réseau"

La SNCB met en garde mercredi soir les voyageurs sur de possibles répercussions sur le trafic ferroviaire de la grève nationale sur le rail annoncée dès 22h par les syndicats des cheminots CSC Transcom et CGSP Cheminots. "La circulation des trains devrait être entravée dès 22h00 ce mercredi", selon la société des chemins de fer. "Il est impossible de prévoir les lieux et l'impact de ces actions. Celles-ci peuvent être différentes d'une région à l'autre mais au vu de la configuration du réseau, les perturbations pourraient se faire ressentir sur tout le réseau", selon la SNCB. La société des chemins de fer recommande aux voyageurs de se référer aux informations de la SNCB qui seront disponibles sur son site, Twitter, Facebook, l'application SNCB ou encore les annonces en gare. La SNCB déplore cette action et mettra tout en œuvre pour assurer le trafic des trains et limiter les perturbations, fait-elle savoir.


Diminution des jours de crédit

Un mouvement de grogne des cheminots a débuté, mercredi, après la décision de HR-Rail, la société qui emploie juridiquement le personnel des chemins de fer, d'appliquer une mesure diminuant les jours de crédit des cheminots, sorte de jour de récupération. Ces jours de crédit sont des jours de récupération dont bénéficie le personnel qui est amené à travailler 40 heures par semaine, alors que le régime officiel est de 38 heures en Belgique. Par une convention interne, il a été prévu que le temps de travail était fixé à 36 heures par semaine au sein des chemins de fer belges. Pour compenser les jours prestés, des jours de récupération et de crédit ont été mis en place. La mesure qui diminue les jours de crédit des cheminots avait été décidée en décembre dernier dans le cadre de l'augmentation de la productivité des travailleurs du rail.

HR-Rail était alors passé en force en commission paritaire nationale, selon les syndicats. La décision avait cependant fait l'objet d'un recours, toujours en cours, devant le Conseil d'Etat. HR-Rail a décidé de ne pas attendre une décision de cette juridiction pour diminuer les jours de crédit de son personnel, et cela, avec effet rétroactif au 1er janvier, selon les syndicats qui dénoncent la volonté de HR-Rail de supprimer un à deux jours de crédit par agent, sans remettre à niveau les salaires.

 
Des incidents devant le bureau de Jo Cornu

Quelque 200 manifestants se sont rendus devant le siège de HR Rail rue de France se sont déplacés aux numéros 56-58 de la même rue, devant les locaux de Jo Cornu, CEO de la SNCB, a indiqué mercredi à 13H45 Philippe Dubois, secrétaire permanent de la CGSP-Cheminots pour Bruxelles. Quelques incidents ont été signalés. La police était sur place. Une délégation a demandé à être reçue, mais la requête des syndicats a été refusée étant donné que Jo Cornu n'était pas disponible. Quelques travailleurs se sont énervés et ont forcé l'entrée. Après médiation avec la police, la délégation sera reçue par Richard Gayetot, directeur général de SNCB Technics qui est responsable de l'ensemble des ateliers en Belgique. A cette annonce, les manifestants ont retrouvé leur calme. La plupart des personnes mobilisées sont des travailleurs des ateliers de Forest et de Schaerbeek. Ils refusent l'application d'une mesure diminuant les jours de crédit des cheminots.


 

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