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Des enseignants ont arrêté le travail pour réclamer la fermeture des écoles la semaine prochaine: "Il faut changer l’eau du bocal"

  • Des enseignants ont arrêté le travail pour réclamer la fermeture des écoles la semaine prochaine: "Il faut changer l’eau du bocal"

  • Coronavirus: le secteur de l''enseignement exprime son mécontentement

 
 
 

Le syndicat libéral SLFP appelle à un arrêt de travail généralisé d'une heure mercredi matin. Il déplore également les "mesurettes" décidées le week-end dernier par les ministres de l'Education. "Cela ressemble plus a un emplâtre sur une jambe de bois. La fermeture potentielle des salles des professeurs est difficile à avaler. Rappelons que les professeurs ne disposent pas de bureaux dans leurs établissements, ces salles sont donc de véritables espaces de travail".

Les syndicats de l'enseignement prévoient également une interruption de travail ce jeudi 25 mars. Il s'agit d'une action en front commun, qui consistera à ne pas donner cours lors de la première heure, selon Joseph Thonon, président de la CGSP enseignement. "L'objectif est de montrer notre mécontentement par rapport aux conditions de travail dans lesquelles nous sommes contraints de donner cours", précise le syndicaliste du service public. "Le manque de matériel, l'absence de plexiglass, pas de masque fourni..."

Parmi les revendications, le fait de figurer parmi les métiers prioritaires pour la vaccination est également toujours d'actualité. "Nous sommes contre le mépris que l'on nous manifeste dans la vaccination", poursuit Joseph Thonon. Les élèves seront surveillés dans les cours de récréation durant cette heure d'arrêt de travail. 

"Changer l'eau du bocal"

Ce matin, les voix de professeurs se sont fait entendre, notamment à l'IPES Wavre où les enseignants réclament notamment la priorité pour la vaccination, mais aussi une fermeture des écoles la semaine prochaine. Ils ont défilé dans la cour de récré avec des panneaux et des chants pour faire entendre leur point de vue.

"Fermer ne veut pas dire être en congé mais être en distanciel la semaine prochaine permettrait quand même de couper ces bulles pendant 3 semaines afin d’avoir l’espoir de nous retrouver enfin à 100% le 19 avril", a explique Christine Pauwels, déléguée syndicale SLFP et professeur de mathématiques à l’IPES Wavre.

Elle estime que cette coupure serait bénéfique, comme cela a été le cas lors de la deuxième vague. "On ne ferme pas les écoles, on enseigne autrement. On a cet enseignement en distanciel. Alors ui c’est pas l’idéal pour les élèves mais c’est une semaine la semaine prochaine et c’est vraiment dans un espoir de nous retrouver le 19 avril. Il faut vraiment changer l’eau du bocal, tout simplement. On a vu au mois de novembre que les 3 semaines de fermeture avaient pu faire baisser les chiffres, alors pourquoi pas réessayer cette fois", a-t-elle ajouté. 

Vers une grève le 30 mars

En outre, un préavis de grève a été déposé pour le mardi 30 mars. Et ce, selon les explications de la CGSP, malgré la menace actuelle de reconfinement. "Face à l'accélération de l'épidémie, si le personnel est en danger, alors fermons l'ensemble des écoles, mais aussi les magasins, si c'est un lockdown", conclut Joseph Thonon.

Du côté de la CSC Enseignement, le syndicat chrétien précise que le front commun ne couvre pas les actions de grève. "Nous évaluerons la situation et durcirons le mouvement si les revendications ne sont pas entendues", répond Roland Lahaye, secrétaire général. 

La CSC résume ses revendications en 4 points : 

- que les employeurs prennent en charge la protection des membres du personnel ;

- qu'un testing généralisé soit mis en place rapidement dans les établissements ;

- qu'un tracing des cas Covid soit mis en place plus efficacement ;

- que le personnel enseignant soit dans la liste des métiers prioritaires pour la vaccination.

Le syndicat libéral SLFP, lui, appelle à un arrêt de travail généralisé d'une heure mercredi matin. Il déplore également les "mesurettes" décidées le week-end dernier par les ministres de l'Education. "Cela ressemble plus a un emplâtre sur une jambe de bois. La fermeture potentielle des salles des professeurs est difficile à avaler. Rappelons que les professeurs ne disposent pas de bureaux dans leurs établissements, ces salles sont donc de véritables espaces de travail".

Les enseignants des écoles spécialisées vaccinés avec les doses résiduelles

Une circulaire du délégué général Covid-19 en Wallonie, Yvon Englert, rappelle ce matin les priorités en matière de vaccination. Elle est destinée aux chefs des centres de vaccination wallons, et apporte une précision non négligeable pour les travailleurs de l'enseignement spécialisé. Ils sont 10.000 en Wallonie, et peuvent désormais prétendre à la vaccination.


 

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