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Affaire Veviba : les éleveurs, "victimes de vols" de carcasses, interpellent le Parlement de Wallonie

 
 

Suite à l'affaire Veviba qui ébranle tout le secteur, des agriculteurs se sont rassemblés devant le parlement de Wallonie aujourd'hui à Namur. Fanny Dehaye y était pour le RTL info 13 heures.

La fédération wallonne des agriculteurs demande plus de transparence au niveau des intermédiaires des filières agro-alimentaires, pour éviter les fraudes sanitaires, les fraudes financières à répétition.

"Pour vous donner un exemple, a expliqué notre journaliste, on s'est rendus compte que certaines parties de la carcasse qui arrivait à l'abattoir n'était pas pesée. Donc, pas payées au producteur mais pourtant bien vendues dans le produit final".

Il y a d'autres exemples dans le même genre, et c'est ce qui a poussé les responsables de la filière à se réunir en groupe de travail hier et à dresser une série de propositions pour plus de transparence, pour plus de contrôle.


Une fraude sanitaire ET économique

"L'objectif de cette action est de sensibiliser nos parlementaires sur nos revendications, qui ne datent pas d'hier, on les as d'ailleurs reformulées hier à toute la filière, a expliqué Stéphane Pierrard, éleveur. On veut avoir la clarté sur les carcasses : nous ce qu'on demande depuis longtemps c'est que la carcasse soit achetée à l'agriculteur, payée vivante et pesée sur tous les kilos. Si tous les kilos sont payés sur la bête, il ne sait plus y avoir de fraude puisque la fraude est sanitaire, mais elle est d'abord économique. Nous, en tant qu'éleveurs, on est les victimes pour le vol et on est aussi consommateur donc on n'accepte pas de la viande qui n'est pas tracée jusque dans l'assiette".

Cette catastrophe économique se fait déjà ressentir selon cet éleveur, mais qu'on ne peut pas encore chiffrer.

"Il y a le problème Veviba en première ligne, et en deuxième ligne le surplus que ça risque d'amener avec la perte de confiance du consommateur, ajoute l'éleveur. Et puis aussi un risque au niveau de l'exportation si jamais nos partenaires importateurs fermaient les portes."


 

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