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Actions contre l'obligation vaccinale: un tract du syndicat CSC fait polémique pour son discours jugé anti-vaccin

 
 

Les syndicats poursuivent leurs actions de protestation contre l'obligation vaccinale pour le personnel soignant. Elles se déroulent à Bruxelles aujourd'hui. La CSC, qui proteste notamment devant le cabinet du ministre bruxellois de la santé Alain Maron ce matin, s'est fait épinglée dans le journal Le Soir pour un tract diffusé dans les hôpitaux.

Un tract du syndicat chrétien CSC dans le cadre des actions contre l'obligation vaccinale pour le personnel soignant fait l'objet de critiques relayées par le journal Le Soir. Ce tract avait pour but d'inviter le personnel soignant à réfléchir à propos de cette vaccination obligatoire selon la CSC. Mais aux yeux de certains, les arguments avancés rappellent les théories anti-vaccin.

Que dit ce tract? 

Ce tract comporte plusieurs pages dont deux posent question. Le syndicat CSC y développe 4 arguments. La première partie rappelle que le Covid tue peu à l’échelle de notre pays et ensuite que l’efficacité du vaccin n’est pas encore démontrée sur le long terme. La CSC se dit aussi scandalisée par les firmes pharmaceutiques qui refusent d’endosser la responsabilité en cas de séquelles liées au vaccin mais empochent des milliards. Enfin, le syndicat déplore que les vaccins ont d’abord été distribués aux pays riches.

Comment le tract a-t-il été reçu par les différents acteurs?

Le tract fait bondir les autres syndicats et le monde médical car les thèses avancées sont proches de celles des anti-vax. D’autant que la CSC explique qu’il n’y a pas de base légale pour imposer la vaccination. Même au sein de la CSC, ce tract fait débat : "Non je ne suis pas d'accord du tout avec ça. Moi je travaille dans les soins intensifs et ça fait 2 ans que la pandémie fait des victimes", s'indigne cette employée. 

Le syndicat chrétien se défend en déclarant avoir "voulu recontextualiser les choses en expliquant la balance entre droits fondamentaux et obligation vaccinale". 

Que dit l'auteure du tract? 

Véronique Sabel est l'auteure du tract. Elle regrette la formulation de cette phrase ("la maladie tue peu") et rappelle qu'elle s'insère dans un contexte de 3 pages. Elle maintient par contre ses autres constats, par exemple, "l'efficacité du vaccin n'est pas encore démontrée sur le long terme". 

"Moi je ne suis pas scientifique. Je sais que l'Agence pour le contrôle des médicaments contrôlent tout ça. Quand on met un produit sur le marché, il y a des délais en fonction des phases. Et donc, moi c'est tout ce que je voulais dire : qu'il y avait une agence de contrôle et qu'on ne fait pas n'importe quoi, c'est tout", justifie-t-elle.

Et les autorités? 

"Il est vrai que l'efficacité n'est pas connue sur le long terme, c'est la raison pour laquelle maintenant on préconise une dose de rappel. Mais la protection immunitaire est suffisamment longue pour permettre une protection des personnes contre ces formes sévères et d'éviter justement de surcharger les systèmes de soin de santé", explique Sabine Stordeur, présidente du groupe de travail vaccination (Task Force vaccination).  

Sabine Stordeur n'est pas la seule à déplorer la diffusion d'un tract qu'elle juge faux et racoleur. La Centrale nationale des employés (CNE), affiliée au syndicat chrétien (CSC) se distancie totalement de cette publication. 

Les chiffres du covid en Belgique 

Selon les derniers chiffres officiels, 26.700 décès sont liés à l'épidémie de Covid en Belgique depuis le début de la crise sanitaire. 260 rien que la semaine dernière. Mais ce taux de mortalité a chuté à 0,2 % alors qu’il était 10x supérieur avant l’arrivée du vaccin.

Les firmes pharmaceutiques ont une responsabilité juridique en cas de problème lié au vaccin. A partir du 1er janvier, le personnel soignant aura 3 mois pour se faire vacciner.


 

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