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A la rencontre des métiers pénibles: nous avons suivi Etienne, policier à moto, en mission

A la rencontre des métiers pénibles: nous avons suivi Etienne, policier à moto, en mission
© RTL INFO
 
Métiers pénibles
 

La liste des métiers pénibles et les avantages pour la retraite qui y sont liés, c'est l'un des gros dossiers qui attendent le prochain gouvernement fédéral. Pour faire simple, ceux qui exercent des métiers reconnus comme pénibles pourront prendre leur retraite plus tôt ou continuer à travailler et toucher une pension plus conséquente. Un accord a été touché pour le secteur public, mais ça coince toujours dans le secteur privé.

Pour mieux comprendre la pénibilité de ces métiers, RTL INFO est parti à la rencontre de certains de ces travailleurs. Nous continuons ce samedi avec le métier de policier. La fonction se trouve dans la catégorie 4, soit le degré de pénibilité le plus élevé. Etienne, policier depuis 12 ans et motard depuis 4 ans, nous a dévoilé son quotidien: l'urgence, les dangers de la circulation, les horaires variables, l'agressivité de certains contrevenants, et parfois le risque lié aux interventions. "Les difficultés de mon métier : ce qui me vient tout de suite à l’esprit, c’est la météo, dit-il au micro d'Aurélie Henneton et Sylvain Winance. Il fait chaud on est dehors, il fait froid, on est dehors, il pleut, on est dehors".

"Il y a aussi les horaires. Ils sont variables. On peut faire la matin, la journée, l’après-midi, les nuits aussi. On sait quand on commence, on ne sait pas quand on finit", poursuit le policier, qui évoque aussi les difficultés liées au trafic urbain. "On ne fait pas toujours attention aux 2 roues. Ça aussi c’est toujours un équilibre, avec une moto de 380 kg".

Le policier cite également les difficultés qu’on peut devoir affronter en cas d'intervention sur un accident de la route. "Là on est confronté à des accidents mortels. Des accidents avec blessés graves, où là aussi… Moi je suis père et grand-père, quand on voit des petits enfants comme ça, qui sont passés à travers le pare-brise suite à un accident, ou qui sont inconscients dans le véhicule, on ne peut pas s’empêcher de penser aux nôtres aussi, que ce soit un homme, un personne âgée ou un enfant… On ne peut pas s’empêcher de penser aussi à notre famille, ça peut arriver à tout le monde".


Un policier qui tente de conserver sa zen attitude

Autre pénibilité du travail: les tensions avec les citoyens. "Il y en a qui accepte le PV (procès-verbal), la réprimande. Il y en a… Je vous passe les propos, dit-il. Maintenant bon, on reste calme… Ils seront quand même verbalisés, qu’ils s’énervent ou pas. Moi, je reste calme !"

Etienne voudrait accomplir toute sa carrière en tant que motard pour la police. "Si ma santé me le permets. Maintenant, je me vois mal rester dans un bureau, à l’intérieur. Ici, on est quand même à l’extérieur, malgré les conditions extérieures qui ne sont pas favorables. Mais pour moi oui, j’essayerai d’aller le plus longtemps dans la fonction de motard. C’est mon choix. Jusqu’au finish."


 

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