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90 secondes pour comprendre à quoi sera destiné l’argent récolté par la taxe kilométrique

90 secondes pour comprendre à quoi sera destiné l’argent récolté par la taxe kilométrique
Image d'illustration
 
 

Ce jeudi dans sa chronique 90 secondes pour comprendre, Frédéric Moray s'est penché sur la taxe kilométrique proposée par la Région wallonne. Il a expliqué les mesures compensatoires prises par la Wallonie pour soutenir le secteur du transport routier.

En somme, elles sont les mêmes dans les trois régions du pays. La mise en place de cette nouvelle taxe kilométrique s’accompagne d’une suppression de l’Eurovignette, d’une suppression de la taxe de circulation pour les camions entre 3 tonnes et demi et 12 tonnes, une réduction de cette même taxe de circulation pour les plus de 12 tonnes et une déductibilité à 100 % de la taxe kilométrique à l’impôt des sociétés et des personnes physiques. Ça c’est pour la base commune… En plus de cela, le Gouvernement wallon propose une dizaine de mesures connexes, notamment pour alléger la pression sur des secteurs comme l’agriculture ou le travail dans les carrières.


A quoi sera destiné l’argent récolté par cette taxe?

La Flandre a décidé de n’allouer qu’une partie du montant récolté à la mobilité. Soit 100 millions d’euros supplémentaires pour la rénovation des routes. En Wallonie, 100 % des revenus de cette taxe seront affectés aux infrastructures de mobilité. Les autorités wallonnes espèrent ainsi une augmentation de ce budget de 60 millions d’euros par an, entre 2016 et 2019.


Mais alors pourquoi ces mesures sont-elles vues comme un échec en Wallonie, alors qu’en Flandre elles passent mieux?

Parce qu’en Wallonie, le principal syndicat des transporteurs, l’UPTR, l’Union professionnelle du transport et de la logistique, rejette la taxe kilométrique et parle de mesures compensatoires incomplètes. En Flandre, deux des trois syndicats ont accepté la mise en place de cette taxe. La communication vers le grand public est donc très différente.

L’UPTR, lui, refuse de collaborer et donne donc une image plus négative des mesures compensatoires. Pour lui, la plupart de ces mesures, soit ne verront pas le jour, soit ne concernent pas directement le secteur des transporteurs. Bref, le bras-de-fer entre le Gouvernement et les routiers n’est donc pas près de s’arrêter en Wallonie.


 

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