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Pourquoi seul un Belge sur deux de retour d'une zone rouge respecte l'obligation de se faire tester? (vidéo)

 
 

Selon le ministre en charge de l'approvisionnement du matériel, Philippe De Backer, un Belge sur deux de retour d'une zone rouge ne respecte pas les obligations qui lui sont imposées, à savoir se soumettre à un test et respecter une quarantaine.

Ozlem revient d’Istanbul, en Turquie, après deux semaines de vacances. Le programme de ces 14 prochains jours est déjà connu : "On a pris rendez-vous chez notre médecin traitant qui nous a conseillé d’aller faire un dépistage contre le covid et c’est ce qu’on va faire demain et puis on va voir : si c’est positif, on reste à la maison et si c’est négatif, on reste à la maison aussi", précise la mère de famille.

Tous les citoyens de retour en Belgique, après un séjour dans une zone rouge, devraient avoir le même réflexe. Les chiffres démontrent pourtant le contraire.

Seuls 44% effectuent le test

Entre le 1er et le 12 août, plus de 18.000 Belges sont revenus d'une zone rouge à l'étranger. Malgré l’obligation de se faire dépister quand la zone visitée est rouge, seul un Belge sur deux respecte cette obligation. Dans le détail, seuls 44% d’entre eux ont effectué le test.

Est-ce par manque de disponibilité dans les centres de tests? Par négligence de la part des citoyens? Par méconnaissance de la mesure? Interrogé à ce sujet par notre rédaction, le ministre penche plutôt pour la négligence des citoyens. "Les consignes sont claires : les gens qui sont de retour d'une zone rouge doivent se mettre en quarantaine, c'est le plus important, et se faire tester, rappelle Philippe De Backer. On a suffisamment de tests disponibles. Certains centres de tri doivent encore ouvrir, par exemple dans certaines régions, une grande partie de ces centres étaient fermés en mai et juin et ils sont en train de rouvrir. Les gens n'ont aucune raison de ne pas faire le test, ni de ne pas respecter une quarantaine. Les call center vont maintenant prendre contact avec ces gens et les pousser à faire ce test".

Le non-respect des mesures est passible d'une peine d'amende et/ou de prison

Les citoyens qui ne respectent pas ces obligations s'exposent à une amende pouvant atteindre 4.000 euros et à une peine de prison pouvant aller jusqu'à 6 mois.

Pour rappel, il est possible de voyager en Europe à l’exception des zones dites rouges, c’est-à-dire classées de la sorte par le ministère des Affaires étrangères. Il existe une interdiction de voyager dans ces lieux. Ceux qui en reviennent (par exemple, qui se trouvaient dans une zone verte ou orange subitement devenue rouge, ndlr) doivent se soumettre à deux obligations : effectuer un test et respecter une auto-quarantaine.

Néanmoins, malgré l’obligation, le ministre De Backer explique que près de la moitié des touristes de retour d’une zone rouge ne se font pas tester. Le journal Le Soir précise qu’il existe de grandes différences régionales : ainsi, plus de personnes se font dépister en Flandre, qu’en Wallonie et à Bruxelles. Au nord, 6 personnes sur 10 effectuent le test à leur retour de zone rouge. Un peu plus de 4 personnes sur 10 en Wallonie. Et 3,7 à peine à Bruxelles.
Aucune donnée n’est disponible quant au respect de la quarantaine obligatoire.

Par ailleurs, moins de 2% des tests effectués par les touristes revenants de zones rouges sont positifs, nous apprend encore le journal Le Soir.


 

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