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La protection civile pourrait passer de 6 casernes à seulement 2 pour tout le pays: "Nous n'allons plus pouvoir remplir toutes nos missions"

 
 

Les syndicats craignent la fermeture de 4 casernes sur les 6 qui existent actuellement en Belgique. Cela aurait des conséquences e termes de pertes d'emploi, mais aussi au niveau des interventions auprès de la population.

Le projet de réforme avait été adopté par le gouvernement en octobre 2015, soit il y a plus d'un an. Mais c'est aujourd'hui qu'il se concrétise: la caserne de la protection civile de Liège a d'ailleurs reçu la visite de la direction générale la semaine dernière. Et cela fait un an que les syndicats attendent que le couperet tombe…

Alain Zandona, délégué SLFP et agent à la Protection Civile de Crisnée a confié sur Bel RTL avoir appris la mauvaise nouvelle il y a quelques jours. "Il n'y a rien d'officiel pour l'instant mais la vision de la direction générale conjointe avec celle du ministre Jambon est bien celle-là, a-t-il révélé à Sébastien De Bock. Le but est d'arriver à éliminer 4 casernes et 30% du personnel, et de gérer ce qu'il va rester avec les 30% de bénéfices qu'ils vont faire sur les finances de la protection civile."

140 emplois seraient menacés, ce qui représente 30% des effectifs, et 4 casernes sur 6 pourraient être fermées. Actuellement, il y en a 3 en Wallonie et 3 en Flandre, il n'y en aurait plus qu'une pour le Nord et une pour le Sud du pays.

"La population va payer"

Pour Alain Zandona, les conséquences d'une telle restructuration sont importantes pour les agents de la protection civile et pour la population. "On va nous demander de faire quasi la même chose, voire plus, avec 30% de personnel en moins. In fine, c'est quand même la population qui va payer", déplore-t-il.

La suppression de deux casernes par région aurait des conséquences très concrètes: "Si nous devons faire une mission de l'autre côté de la Belgique, on va doubler voire tripler le temps d'intervention. Nous n'allons pas pouvoir remplir toutes nos missions dans les meilleurs délais et dans les meilleures situations possibles". 

Du côté de Jan Jambon, le ministre de l'Intérieur, on ne confirme rien pour l'instant.


 

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