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1 agence de voyage sur 2 est dans le ROUGE: le secteur du tourisme manifeste à Bruxelles

 
 

Les professionnels du secteur du tourisme manifestent ce midi à Bruxelles. La crise du coronavirus frappe de plein fouet cette industrie qui employait en 2019 une personne active sur 10. En Belgique, près d'1 agence de voyage sur 3 risque la faillite, en raison des incertitudes qui entourent les déplacements.

Une manifestation européenne du secteur du tourisme se tient ce midi entre le Cinquantenaire et les bâtiments de l'Union européenne à Bruxelles. A peine 400 personnes sont attendues, règles covid oblige. Les acteurs du tourisme en Belgique mais également de tous les pays voisins, Allemagne, Pays-Bas, France, Luxembourg, seront représentés. Une réunion avec la commissaire européenne aux Transports et au Tourisme, la Roumaine Adina Valean, est également prévue.

L'industrie du voyage rappelle qu'elle court à la catastrophe. Elle représente 1 personne active sur 10 dans le monde en 2019, soit 330 millions d'emplois. Le secteur avait un poids de 7,5 billions d'€.

3 agences sur 10 risquent la faillite

En Belgique, malgré une timide reprise, on estime que 3 agences de voyages sur 10 courent à la faillite. Et 16% pourraient ne pas survivre. Bref, cela fait quasiment 1 agence sur 2 qui est dans le rouge. Il faut dire que les réservations sont en baisse de 70% par rapport à 2019.

Présent au rassemblement, Florent Eggermont, agent de voyage, a évoqué les revendications du secteur : "Je pense qu’on a besoin d’une aide financière pour que le secteur du tourisme survive à cette crise monumentale. On a besoin de voir un peu plus loin. On ne sait pas comment l’hiver va se passer, on ne sait même pas comment le printemps va se dérouler. On a même peur de penser à l’été prochain donc on a vraiment besoin d’une aide financière, de subventions de l’Europe, ou bien de subventions de l’état".

Ces professionnels demandent aussi plus de cohésion européenne : "Le Belge doit avoir un jugement clair, un avis clair par rapport aux concitoyens français, allemands, hollandais. Donc, c’est vraiment très important d’avoir une cohérence au niveau de nos déplacements", estime Florent Eggermont.

Les pertes d'emplois se multiplient et la plupart des petites agences fonctionnent au ralenti. En cause, la peur de la population de partir en vacances et surtout les zones rouges qui se multiplient.

"Je ne veux pas prendre de risques avec les enfants et on reconfine un peu partout, je préfère rester", nous explique une dame qui se rend dans un agence bruxelloise pour annuler son voyage.

"Les gens attendent"

Le problème est là : la situation change partout et tout le temps et donc les contrats de voyage à l’étranger se font rares.

Une gérante confirme: "On a  très peu de réservations, j’en ai fait deux pour le ski mais c’est avec de si puisque c’est entre autres la Suisse et aujourd’hui la Suisse est toujours dans le rouge donc à voir je ne suis même pas sûre que ces personnes puissent partir... Les gens attendent, on a des dossiers en attente de report, tous ces dossiers restent en stand-by jusqu’à l’ouverture des frontières et ce ne sera peut-être pas pour tout de suite".

Et dans cette période creuse, les personnes âgées qui constituent la clientèle principale, ne viennent pas. "On a quand même pas mal de personnes de plus de 70 ans ici à l’agence et elles ont peur tout simplement de prendre l’avion et même de prendre un car… Ça devient compliqué", résume cette professionnelle du tourisme.


 

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