En ce moment
 
 

"On cherche à criminaliser la solidarité": que risquent les Belges qui hébergent des migrants?

 
 

De plus en plus de Belges accueillent des migrants chez eux pour passer la nuit. Mais ce type d'acte est-il toléré ? Sotieta Ngo, directrice générale du Ciré, asbl active auprès de réfugiés, a répondu à la question en direct dans le RTLinfo 13h.

"En vrai, ils ne risquent rien. Ce n'est pas un délit. C'est une solidarité qui s'exprime et qui doit être saluée parce que cette solidarité s'exprime pour répondre à des besoins, des droits fondamentaux auxquels l'Etat devrait répondre mais l'Etat est défaillant", a indiqué Sotieta Ngo.

Par contre, la commission de l'Intérieur de la Chambre examinera un projet de loi qui autoriserait des visites de domiciles. Les règles pourraient donc changer et cela risque de dissuader des citoyens engagés pour la cause des migrants.

"On pense que cela risque d'intimider des citoyens qui seraient déjà engagés ou qui désireraient s'engager. L'intention est effectivement de pouvoir rentrer dans le domicile privé de tiers qui hébergeraient provisoirement des personnes en séjour irrégulier. On ne sait pas si c'est une nuit, deux nuits, six semaines, six mois. Cela veut dire que, potentiellement, on donne un signal aux citoyens: choisissez entre la solidarité ou le risque de voir surgir les forces de l'ordre chez soi", a ajouté Sotieta Ngo. "On cherche à criminaliser la solidarité", a-t-elle conclu. 


 

Vos commentaires