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"Les parcs animaliers sont ouverts, c'est une injustice": les refuges wallons, privés de leurs visiteurs, suffoquent

 
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Les refuges wallons sont au bord du gouffre. Ces derniers n'ont toujours pas pu rouvrir les portes de leurs établissements aux visiteurs. Une catastrophe dénoncée par de multiples acteurs du secteur.

Il n'y a toujours aucun visiteur dans les refuges wallons. Une situation qui inquiète les acteurs du secteur, qui doivent composer avec des frais colossaux pour prendre soin des différents animaux. Nous parlons là d'établissements accueillant de multiples animaux, qui y trouvent un refuge en attendant une éventuelle adoption.

En Flandre, l'accès à ces espaces est autorisé. Ce n'est pas encore le cas en Wallonie, ce que dénonce Jean-Marc Montégnies, le président de l'ASBL Animaux en Péril, qui accueillie 430 animaux de ferme, dont la majorité ont été victimes de maltraitance par le passé. "Les refuges wallons sont en colère et crient à l'injustice", nous précise Jean-Marc. "Depuis 2 semaines, les grands zoos et parcs animaliers peuvent accueillir des milliers de visiteurs et le refuge est obligé d'accueillir une personne à la fois, toujours sur rendez-vous et uniquement dans le cadre d'une adoption. Ce qui signifie que nous ne pouvons toujours pas ouvrir au grand public. C'est pourtant tout à fait nécessaire pour la survie des refuges et pour la mission pédagogique", dénonce-t-il.

Il faut dire que l'ASBL a énormément de frais, environ un million d'euros par an. Les activités ont été suspendues jusqu'à ce que la réouverture au grand public soit possible. Même constat à la SPA de La Louvière, qui a tenté de revoir et corriger sa boutique, notamment, pour préparer une réouverture. "Certains des refuges les plus fragiles risquent des gros ennuis de trésorerie et ce sont, si c'est le cas, les animaux qui trinqueront", affirme Gaëtan Sgualdino, le président du centre de La Louvière, qui enregistre des pertes de 25 à 30.000 euros en raison de la fermeture.

Certains profiteront de la prime de 1.500 euros offerte en Wallonie. Une bien maigre consolation. "C'est un geste, c'est mieux que rien, mais on trouve cela très léger comparé à d'autres secteurs qui vont être massivement aidés. Alors que l'on remplit une mission d'intérêt public", regrette Gaëtan.

Une circulaire est en cours de préparation. Les refuges devraient dès lors pouvoir relancer leurs activités dans les prochains jours.


 

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