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Comment remplacer les voitures? Voici les idées du ministre de la Mobilité Georges Gilkinet

 
 

Invité de l'émission 'C'est pas tous les jours dimanche', le ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet s'est exprimé à propos de l'avenir de la voiture à Bruxelles et en Wallonie.

Alors que la région Bruxelloise a annoncé la fin des voitures à diesel pour 2030 et 2035 pour les voitures à essence, l’émission ‘C’est pas tous les jours dimanche’ a voulu savoir si cette mesure pouvait-elle être adoptée en Wallonie.

Le ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet était l’invité de l’émission afin de répondre à cette question.

Pour le ministre Ecolo, si une interdiction pure et dure n’est pas envisageable, il est absolument indispensable de proposer des alternatives à la voiture. "La décision qui a été prise à Bruxelles n’a pas encore été prise en Wallonie. Je pense qu’on aura encore des voitures en 2030. Elles sont nécessaires pour tout type de service mais l’enjeu c’est de proposer des alternatives : des transports en commun plus performants, des aménagements pour les cyclistes, un code de la route qui est adapté, c’est à cela que nous travaillons."

La mobilité est une liberté

Réaliste, Georges Gilkinet n’imagine pas une interdiction des voitures en Wallonie à partir de 2030 comme ça sera le cas à Bruxelles. "Je pense que toute une série de gens auront encore besoin d’une voiture en 2030. On va essayer qu’elles soient moins polluantes, moins lourdes. Il y a tout le développement autour des voitures électriques, qui doivent encore évoluer. La mobilité est une liberté, il faut permettre aux personnes d’utiliser d’autres moyens de transports en commun ou de voitures partagées."

On échange notre dépendance dans l’essence pour une dépendance des matériaux rares

Autre invitée pour participer à ce débat, Isolde Van den Eynde, journaliste au journal néerlandophone Het Laatste Nieuws. Pour elle, remplacer les voitures à énergies fossiles pour des voitures électrique ne réglera pas tous les soucis. "Il y aura toujours des embouteillages. Les voitures électriques peuvent aussi en générer."

La journaliste avance également deux autres problèmes : la réticence de la population et la dépendance des matériaux de fabrication. "Selon une étude qui est parue il n’y a pas si longtemps, seuls 10% des Bruxellois veulent remplacer leur voiture pour des voitures partagées ou les transports publics" rapporte-t-elle. "On échange notre dépendance dans l’essence pour une dépendance des matériaux rares et, on le sait, les voitures électriques ne sont que "vertes" lorsque l’électricité l’est aussi."

Le ministre Gilkinet a aussi été amené, au cours de l'émission, à donner des précisions sur un projet ambitieux qu’il souhaite développer : faire passer un train toutes les demi-heures dans toutes les gares et toutes les 10 minutes dans les gares principales.

"C’est l’objectif pour 2040. Chaque année on va faire des pas dans cette direction. C’est maintenant qu’il faut investir dans le rail. Depuis 20 ans on a économisé de façon démesurée et problématique pour la solidité du rail" détaille-t-il. 

Le ministre de la Mobilité écarte donc ainsi une déclaration de la secrétaire d’Etat Eva de Bleeker qui déclarait qu’il faut effectuer des économies à hauteur de 3 milliards d’euros. "On va faire des économies sérieuses mais pas au point de s’étrangler."


 

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