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"Je suis la preuve qu'on peut être malade et en forme": contaminé par le coronavirus, Jonathan parle d'une "sorte de rhume agressif"

"Je suis la preuve qu'on peut être malade et en forme": contaminé par le coronavirus, Jonathan parle d'une "sorte de rhume agressif"
 
CORONAVIRUS
 

Contaminé par le coronavirus après un rassemblement évangélique et confiné à Bernwiller (Haut-Rhin) avec sa femme et leurs quatre enfants, le Dr Jonathan Peterschmitt n'éprouve aucune inquiétude pour sa famille, dont certains membres sont également atteints, mais note que "le virus a toujours un coup d'avance".

Dans une interview donnée à nos confrères de BFM TV, un médecin infecté témoigne. Il a été contaminé lors d'un rassemblement d'une église évangélique tenus à Mulhouse à la mi-février. Père de 4 enfants, il raconte être confiné chez lui. C'est après s'être senti plutôt fébrile qu'il a demandé à faire le test. "J'ai simplement été précautionneux parce que j'avais eu vent qu'il y avait potentiellement des cas dans le secteur que je fréquentais et comme moi-même je ne me sentais pas en grande forme la semaine dernière, j'ai préféré me signaler en tant que médecin pour éviter d'être en contact avec mes propres patients et c'est là qu'on a décidé de faire un test", précise-t-il à nos confrères. 

Lui-même et deux autres membres de sa famille ont été testés positifs au nouveau coronavirus - il ne dira pas lesquels par respect du secret médical - et tous les six se retrouvent cloîtrés à leur domicile, dans ce village proche de Mulhouse.

Le médecin apparaît cependant bien portant. Mis à part quelques symptômes mineurs, il ne ressent rien de particulier. "Je suis peut-être la preuve comme quoi qu'on est malade et en forme. La semaine dernière, j'ai ressenti une sorte de rhume un peu agressif mais sans plus de symptômes", indique-t-il.

Je n'ai eu aucune fièvre, juste quelques sueurs froides à droite à gauche

Sans angoisse, la vie s'est organisée au domicile de cette famille nombreuse qui disposait de réserves de nourriture, pour 14 jours de confinement. "On est resté tous les six ensemble, il n'y a pas de mesure particulière entre nous parce que même ceux qui sont négatifs sont considérés comme positifs de principe", explique le médecin. "Le risque n'est pas tellement pour ma famille mais pour ceux qu'on pourrait rencontrer".

"Je n'ai eu aucune fièvre, juste quelques sueurs froides à droite à gauche", raconte-t-il, évoquant aussi de la toux et une rhinite. "Même en tant que médecin, je pense que si je n'avais pas eu vent de cas dans le coin, je n'aurais même pas fait la démarche (de dépistage, ndlr), cela aurait pu être n'importe quel type de virose, j'aurais pu passer à côté".

Serein pour lui-même et ses proches, il l'est moins quant à l'ampleur de l'épidémie: "Je pense que d'autres foyers sont probablement déjà en train de se mettre en place ailleurs. Le virus a toujours un coup d'avance du fait de l'incubation", insiste-t-il.

Plus de la moitié des personnes infectées déjà guéries

Plus de 95.000 personnes ont été contaminées par le coronavirus. Parmi elles, 3.200 personnes sont décédées. Il est cependant important que chaque jour, des milliers de personnes guérissent. Plus de 53.000 personnes infectées ont été guéries depuis le début de l'épidémie. Autrement dit, plus de la moitié des personnes infectées sont aujourd'hui guéries.

Un traitement médical contre le nouveau coronavirus pourrait être disponible "d'ici l'été ou le début de l'automne", a affirmé lundi le vice-président américain Mike Pence, qui coordonne la lutte contre l'épidémie aux Etats-Unis.

Vers un traitement d'ici l'été? 

"Les traitements thérapeutiques pour apporter un réconfort aux gens qui contractent le coronavirus pourraient être disponibles d'ici l'été ou le début de l'automne", a-t-il affirmé lors d'un point-presse, ajoutant qu'un vaccin contre la maladie "pourrait ne pas être disponible avant la fin de l'année ou le début de l'année prochaine".

Les premiers essais cliniques pour un vaccin pourraient avoir lieu "dans les six prochaines semaines", a dit le vice-président. Le médicament remdesivir, un antiviral du laboratoire américain Gilead, a déjà été utilisé pour soigner deux patients aux Etats-Unis et en France. L'équipe médicale ayant traité le patient en France à la mi-février avait alors qualifié le traitement, administré par voie intraveineuse, de "prometteur" car il "agit directement sur le virus pour empêcher sa multiplication".


 

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